Accor­Invest a désormais pour mission de gérer un patrimoine existant et de dynamiser un porte­feuille sur des marchés cibles, en priorité le continent européen. (Photo: Shutterstock)

Accor­Invest a désormais pour mission de gérer un patrimoine existant et de dynamiser un porte­feuille sur des marchés cibles, en priorité le continent européen. (Photo: Shutterstock)

Depuis le boulevard Royal, 885 hôtels sont gérés à travers le monde. Le groupe hôtelier français AccorHotels a basé sa structure dédiée à son parc immobilier – AccorInvest – au Luxembourg. Le holding luxembourgeois qui détenait déjà les actifs non français a pris un envol particulier depuis que les activités d’exploitation et de propriété des hôtels et des personnels d’AccorHotels ont majoritairement (55%) été cédées à un consortium d’investisseurs, dont le fonds souverain d’Arabie saoudite, le Crédit Agricole et Amundi.

Cette opération s’inscrit dans l’évolution du groupe dont le patrimoine pesait beaucoup sur les résultats. Entre 2000 et 2009, la plupart des actifs ont été cédés puis reloués, avant un changement de cap suite à l’arrivée de Sébastien Bazin en tant que directeur général. Son projet de créer une véritable filiale dédiée à l’immobilier et de l’ouvrir à des investisseurs prêts à l’accompagner sur le long terme a permis, dans le même temps, de ramener du capital dans le groupe. La presse française parlait d’une transaction de 4,4 milliards d’euros au moment de l’annonce en février dernier.

Priorité au continent européen

Accor­Invest a désormais pour mission de gérer un patrimoine existant et de dynamiser un porte­feuille sur des marchés cibles, en priorité le continent européen, comme le précise le CEO John Ozinga. Rien qu’en France, le berceau de l’entreprise, 1.500 hôtels exploitent une marque du groupe qui détient 300 sites en direct. 

La structure luxembourgeoise emploie, quant à elle, une vingtaine de collaborateurs pour les fonctions centrales et de repor­ting général, en s’appuyant sur le millier de personnes dans les sièges locaux, eux-mêmes comptant au total quelque 39.000 talents.

Une ligne de crédit de 3 milliards d’euros a été ouverte pour entreprendre des acquisitions ou créer de la valeur par des rénovations autour des marques fortes (Ibis, Mercure, Novotel) qui, avec les sites exploités en franchises, sont au fronton de 4.000 hôtels. Dif­férents projets de transformation d’hôtels phares de­vraient permettre à Accor­Hotels de fortifier son positionnement dans le milieu et le haut de gamme, sans dépendre du segment de luxe soumis à des variations et surtout d’importants investissements.