Ce mardi 9 octobre marque la fin officielle de la période de protection décidée début septembre par le tribunal de commerce. La vingtaine de salariés de la structure luxembourgeoise sera fixée sur son sort. (Photo: ABLV Bank Luxembourg)

Ce mardi 9 octobre marque la fin officielle de la période de protection décidée début septembre par le tribunal de commerce. La vingtaine de salariés de la structure luxembourgeoise sera fixée sur son sort. (Photo: ABLV Bank Luxembourg)

À quelques heures du prononcé du tribunal de commerce, l’avenir d’ABLV Luxembourg s’annonce sombre. Car si la prolongation de la période de protection décidée par les juges luxembourgeois début septembre prend fin officiellement ce mardi, aucun indice laissant à penser qu’un repreneur a été trouvé n’est évoqué. Ou du moins, cette information d’ordre stratégique est jalousement gardée secrète. Aussi bien du côté d’Alain Rukavina et Eric Collard, les deux curateurs, que du côté de la filiale luxembourgeoise.

Mise en œuvre pour faciliter «les négociations avec les investisseurs», cette prolongation visait à permettre la reprise d’ABLV Bank Luxembourg, juridiquement indépendante de sa maison mère lettone. Cette dernière, soupçonnée de «blanchiment d’argent» et déclarée en faillite par la Banque centrale européenne (BCE), a cessé ses activités en mars dernier. Située au 26A, boulevard Royal, la structure luxembourgeoise emploie actuellement une vingtaine de salariés.

Ce dossier avait également pris un tour politique au travers des questions posées par Laurent Mosar (CSV) en commission des finances, fin juillet. L’avocat d’affaires s’était alors interrogé sur la procédure lancée par la CSSF, en réaction à la décision de la BCE, qui aurait eu pour effet d’«empêcher la banque de chercher des repreneurs». Selon Pierre Gramegna (DP), ministre des Finances, le gendarme de la Place avait simplement joué son rôle, respectant le droit européen et le droit luxembourgeois.