Olivier Toth: «Le programme de concerts a toujours été l’occasion de mettre ensemble des Luxembourgeois et des internationaux et de valoriser la découverte de groupes qui ne sont pas encore connus.» (Photo: Maison Moderne)

Olivier Toth: «Le programme de concerts a toujours été l’occasion de mettre ensemble des Luxembourgeois et des internationaux et de valoriser la découverte de groupes qui ne sont pas encore connus.» (Photo: Maison Moderne)

Cest dans le cadre d’une maison bourgeoise de la fin du 19e, qui rappelle le glorieux passé industriel d’Esch-sur-Alzette, que le restaurant est implanté depuis quelques années. Hauteur sous plafond, murs blancs, moulures et lustres concourent au charme de l’endroit que, curieusement, Olivier Toth ne connaissait pas: «Je sors rarement pour déjeuner et généralement, je reste à Belval.» Le menu lunch offre le choix entre deux entrées, deux plats et deux desserts. Nous avons un peu de mal à nous décider, mais les conseils d’Estelle portent leurs fruits, y compris dans le choix du vin: un Crozes-Hermitage blanc.

Pour sa 10e édition

Le Sonic Visions se devait de frapper un grand coup. «Le festival s’invite entre les hauts fourneaux pour marquer sa singularité», détaille Olivier Toth, en dessinant le plan des lieux sur une feuille avant que les entrées n’arrivent. Mouclade au curry, râpé de Granny Smith pour moi, soufflé au parmesan avec vinaigrette au viandox pour lui («très intéressant ce goût de viande»). «En journée, le Sonic Visions s’adresse surtout aux professionnels de la musique avec un programme de conférences et de rencontres pour aider les musiciens à orienter leur plan de carrière», poursuit-il quand le plat arrive.

Filet de maquereau, purée aux aromates, crème de moutarde

Pour mon invité comme pour moi, une réussite fondante et au goût très prononcé. «Une belle surprise, je n’en avais jamais mangé sous cette forme, s’enthousiasme Olivier Toth, avant de continuer sur les détails du programme. Le programme de concerts a toujours été l’occasion de mettre ensemble des Luxembourgeois et des internationaux et de valoriser la découverte de groupes qui ne sont pas encore connus.» Et le directeur de rappeler que c’est au Sonic Visions qu’on a pu entendre Kate Tempest, Oscar and the Wolf, The XX ou C2C. Cette année, les Luxembourgeois de Edsun, Tuys ou Bartleby Delicate côtoieront Roméo Elvis, Moses Sumney ou Superorganism: «Des groupes dont tout le monde parlera dans les années à venir.»

Une nouveauté de l’année sera la mise en place d’un food market pour que les festivaliers, mais aussi les usagers de Belval, puissent se retrouver de manière informelle.

En matière de dessert

Notre choix s’oriente vers l’intrigant «Ceci n’est pas un vacherin», une manière de revisiter les classiques qui s’avérera très séduisante. «J’adore le citron, ici il est bien présent», avoue Olivier Toth.

La mission de Sonic Visions lui tient particulièrement à cœur. Celle d’offrir des conseils, des rencontres et un carnet d’adresses à des musiciens en voie de professionnalisation. «On peut parler d’entrepreneurs de musique, car de nombreux nouveaux métiers sont en train d’émerger et peuvent faire en sorte de vivre de la musique.»