Anne Leclercq, directrice générale de Manpower Luxembourg. (Photo: DR)

Anne Leclercq, directrice générale de Manpower Luxembourg. (Photo: DR)

La société de recrutement Manpower fête ce mardi ses 50 ans de présence au Luxembourg. Né en 1948 aux États-Unis, le groupe s’est implanté en Europe dans les années 60 et au Grand-Duché dès 1965.

Actuellement, la division luxembourgeoise gère huit bureaux sur le territoire et précise mettre en relation, chaque année, plus de 3.000 personnes avec plusieurs centaines d’entreprises.

Manque de candidats et de compétences

À l’occasion de ce demi-siècle de présence, Manpower Luxembourg a mené une enquête auprès des employeurs sur leurs priorités face aux évolutions futures du marché du travail.

Premier résultat: 66% des employeurs luxembourgeois disent éprouver des difficultés à pourvoir aux postes vacants en raison de la pénurie de talents. C’est un chiffre nettement plus important que la moyenne mondiale (38%) et largement supérieur aux voisins directs: 46% pour l’Allemagne, mais seulement 29% en France et 24% en Belgique.

Selon les entreprises interrogées, cette pénurie est liée au manque de candidats disponibles, mais aussi au manque de compétences techniques et d’expérience.

L’enquête menée par Manpower montre aussi la difficulté de recrutement dans un pays multiculturel comme le Luxembourg avec une forte présence transfrontalière. Cette spécificité impose des exigences en termes de connaissances de langues étrangères et d’aptitudes à gérer des équipes mêlant des gens de cultures très différentes. Sans parler des différentes législations fiscales et sociales qu’il faut aussi pouvoir maîtriser pour gérer la carrière des collaborateurs.

Des actions contre la pénurie

Interrogés sur leurs priorités, les employeurs avancent la formation des salariés (65%), le développement de la flexibilité et de l’agilité de l’entreprise 62%), l’amélioration de la flexibilité et la maîtrise des coûts (52%).

En termes de ressources humaines, ils pointent la mise en place de plans d’action spécifiques pour affronter les pénuries de talents (42%), l’amélioration du bien-être au travail (35%) ou le développement des compétences des managers (23%). Par contre, des pratiques telles que le développement du télétravail ne séduisent qu’un tout petit 4% d’entre eux.