Le Réseau d’étude sur le marché du travail et de l’emploi (Retel) vient de publier ce mardi la cinquième édition de son tableau de bord sur l’emploi.

Cet outil vise à présenter des indicateurs concernant les flux de main-d’œuvre – en termes de recrutements et de fins de contrat – pour offrir une meilleure analyse de la dynamique du marché de l’emploi.

Couvrant la période de janvier 2015 à janvier 2016, il fait état de 131.710 recrutements réalisés durant ce laps de temps pour 120.320 fins de contrat. L’emploi salarié a donc augmenté de 11.390 unités en un an, ce qui représente une progression de 3%.

Le commerce, principal pourvoyeur d’emploi

Dans ces flux, le travail intérimaire représente 1/5 des mouvements observés, avec 20% d’emplois intérimaires dans ceux ayant été créés et 21% dans les fins de contrat.

Les secteurs qui ont le plus recruté durant ces 12 mois ont été, dans l’ordre et selon le poids qu'ils pèsent dans l'emploi total, le commerce, la construction, les activités spécialisées ainsi que l’hébergement et la restauration.

C’est également dans ces secteurs que le plus grand nombre de fins de contrat a été observé, mais de manière moins importante que les embauches, de sorte qu’ils ont tous les quatre été générateurs d’emplois.

Sur les 105.000 postes créés, hors travail intérimaire, 46,5% sont allés à des femmes et 53,5% à des hommes. Les premières ont principalement été recrutées dans les secteurs de la santé et de l’action sociale – ainsi que dans le commerce –, tandis que les seconds ont obtenu davantage de postes dans la construction et les industries manufacturières.

Par contre, la répartition des genres a été mieux équilibrée du côté des activités financières et d’assurance, des activités spécialisées, et de l’hébergement et de la restauration.

8 nouveaux emplois sur 10 pour des étrangers

Selon la nationalité et la résidence, 40,7% des nouveaux emplois créés sont allés aux frontaliers, 39,4% à des résidents étrangers et 19,9% à des Luxembourgeois, répartition qui est sensiblement identique pour les fins de contrat.

Les Luxembourgeois ont majoritairement été recrutés dans la fonction publique (26%), les frontaliers dans le commerce (15%) et les résidents étrangers dans la restauration (14%).

En matière de types de contrats, toujours pour les 105.000 nouveaux emplois créés entre les mois de janvier 2015 et 2016, hors emplois intérimaires, 71,7% l’ont été sur base d’un contrat à durée indéterminée (CDI) et 28,3% d’un contrat à durée déterminée.

Un tiers des nouveaux emplois payés au minimum

Enfin, dernière observation effectuée par le Retel, 33,5% des recrutements effectués l’ont été à un niveau proche du salaire social minimum (SSM), alors que cette part n’est que de l’ordre de 15% dans l’emploi tel qu’il se présentait au Luxembourg à la fin mars 2015.

Le Retel explique cette différence par le fait qu’il y a un turnover plus important pour les emplois rémunérés au SSM puisqu’ils correspondent à des emplois peu qualifiés. Mais également parce que le salaire des personnes recrutées qui se maintiennent dans cet emploi peut évoluer au fur et à mesure de leur carrière.

Quant aux principaux secteurs d’activités qui ont recruté le plus au niveau du salaire social minimum, ils ont été, dans l’ordre, l’hébergement et la restauration (56,9%), suivis du commerce (45,1%), des activités de services administratifs et de soutien (41,0%), et de la construction (31,3%).

Dans les activités financières et d’assurance, ce taux n’est que de 15,2%, soit le plus faible de tous les secteurs d’activités passés en revue.