La Chine reste une source potentielle de rendement pour les investisseurs. (Photo: Shutterstock)

La Chine reste une source potentielle de rendement pour les investisseurs. (Photo: Shutterstock)

Voici une liste des mots que l’on entendra le plus dans les mois qui viennent en parlant d’économie. Des thèmes structurants qui sont autant de défis à relever que d’opportunités sur lesquelles rebondir.

Les défis

 La pandémie

On la croyait derrière nous. Du moins jusqu’à cette cinquième vague liée au variant Omicron. Quels seront les effets de ce variant sur l’économie ? Cela reste dur à dire. Si Omicron semble plus contagieux que le variant Delta – qui reste loin d’être vaincu –, les vaccins le rendraient moins fatal. Mais l’économie, c’est une histoire de confiance. Et sur ce point, rien n’est acquis. 

L’inflation

La fin d’une longue absence. Pendant presque une décennie, on n’entendait plus parler d’elle. Pour de multiples raisons : des politiques budgétaires et monétaires ultra-accommodantes et des tendances déflationnistes lourdes dans les économies occidentales. La reprise économique post-pandémie l’a remise sur le devant de la scène. Toute la question est de savoir si elle sera transitoire ou pérenne.

L’indexation

L’indexation des salaires et des pensions a fait son retour dans l’actualité politique à cause de – ou grâce à – l’inflation. La dernière tranche indiciaire tombée le 1er octobre relance le débat de son impact sur la compétitivité du pays. Résolument hostile au processus, la Chambre de commerce entend faire ces prochains mois des propositions pour, sinon l’abolir, du moins la plafonner.

Les taux d’intérêt

Leur remontée semble inévitable. Face aux tensions infla­tionnistes, les banques centrales vont devoir remonter leur taux directeur. Progressivement, afin de ne pas compromettre la reprise et ne pas soumettre les marchés financiers et immobiliers à de trop fortes pressions. Cette remontée, on l’a déjà constatée sur les taux longs. Des taux dont les fluctuations ne dépendent pas des banques centrales, mais des anticipations des agents économiques.

La main-d’œuvre

Le contexte est à la pénurie au Luxembourg. Et dans toutes les économies développées confrontées au défi du vieillissement de la population. Comment régler ce déficit géné­rateur de tension économique ? Avec la digitalisation, la formation et la réorientation des travailleurs les moins bien formés vers des secteurs plus tournés vers l’humain, et aussi par le recours à l’immigration. Sujet sensible.

Les opportunités

La déglobalisation

La pandémie et la crise climatique vont-elles sonner le glas de l’économie mondialisée ? C’est trop tôt pour l’affirmer, mais, dans les mois qui viennent, on pourrait assister à la matérialisation de la volonté des États européens de reprendre la main sur la production de certains biens jugés stratégiques pour leur bon fonctionnement. Le paysage économique à venir pourrait accorder une plus large part à la régionalisation.

L’immobilier

Le secteur immobilier luxembourgeois est le plus surévalué en Europe, selon la Commission européenne. Et il inquiète. Une remontée des taux d’intérêt fragiliserait des ménages dont les emprunts sont majoritai­rement à taux variable. Si bulle immo­bilière il y a, elle sera d’abord sociale. L’essor du télétravail libérera-t-il des espaces de bureaux réaffectés ensuite en logements ? 

La fiscalité

Fait marquant de 2021 : un accord sur la taxation interna­tionale des profits des multinationales. Mais ces rentrées fiscales « imprévues » – estimées à 5,8 milliards d’euros pour le Grand-Duché – ne suffiront ni à payer les dettes accumulées, ni à investir dans la digitalisation et la réindustrialisation. Même si le gouvernement a annoncé reporter une réforme en tant que telle en raison de la pandémie, la forme que prendra un inévitable tour de vis fiscal reste à déterminer. Un chantier de taille pour la nouvelle ministre des Finances, Yuriko Backes (DP).

La Chine

Controversée pour ses choix politiques et économiques, la Chine reste une source potentielle de rendement pour les investisseurs. Si sa croissance est appelée à diminuer, le pays monte en gamme dans la chaîne de valeur internationale. À ce potentiel de croissance s’ajoute un élément qui ne laisse pas les investisseurs indifférents : les valeurs chinoises restent encore largement décorrélées des actifs classiques que sont les actions et les obligations.

 La transition énergétique

Plus qu’un thème économique et financier, la transition énergétique est un thème sociétal qui va façonner les modes de vie. Opportunité d’investissements, coût pour les entreprises, coût pour les ménages… Cela est finalement très secondaire : on n’y échappera pas.

 Cet article a été rédigé pour l’  parue le 16 décembre 2021.

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