Près de 70 ans plus tard, le passage de la Grande-Duchesse Charlotte et de la famille grand-ducale par le manoir de Mascouche fin 1940 continue de fasciner le Canada.

Hazel Béatrice Kemp-Colville «commence à fréquenter le Premier ministre du Canada. Il va devenir son amant et il va passer ses fins de semaine à Mascouche. Ce n’est pas le seul personnage illustre qui va fréquenter le manoir. Mme Colville possède aussi une résidence aux Bahamas, où elle joue au bridge avec le duc de Windsor, Edouard VIII, ce qui va la mener à héberger la Grande-Duchesse Charlotte de Luxembourg et sa famille, qui sont envahies par les nazis au Luxembourg. [...] Ils vont venir se réfugier à Mascouche», .

70 ans plus tard, ce lieu continue à fasciner les Canadiens, qui lui consacrent régulièrement des reportages ou des sujets.

Étant dans l’obligation de respecter la neutralité américaine, la famille grand-ducale s’installe définitivement à Montréal, au Canada.

Manoir de Mascouche

Le 15 juin 1940, la famille grand-ducale luxembourgeoise met d’abord le cap sur la Dordogne, puis vers l’Espagne et le Portugal, une semaine plus tard. «Le 15 juillet 1940, le croiseur Trenton, envoyé par le président Roosevelt, emmène le Prince Félix et les enfants sur le continent américain, tandis que la Grande-Duchesse Charlotte prend la direction de Londres.

Étant dans l’obligation de respecter la neutralité américaine, la famille grand-ducale s’installe définitivement à Montréal, au Canada, sur l’invitation de l’ancien Premier ministre du Canada Bennett, qui leur trouva un endroit secret à Mascouche au manoir de Madame Hazel Kemp-Colville. Celle-ci étant sa grande amie, [elle] accepta avec plaisir d’héberger la famille grand-ducale», , qui publie également des détails et photos sur la scolarité des membres de la famille grand-ducale.

D’octobre à mi-janvier 1941, c’est ici que la Grande-Duchesse Charlotte et la famille grand-ducale se réfugieront et continueront à diriger le pays à distance.

Comme en témoigne .

Fin juin déjà, à l’occasion d’un créathon – une sorte de concours pour trouver de nouvelles manières, plus technologiques, de raconter l’histoire –, son organisateur avait publié trois photos de la famille grand-ducale, dont celle du permis de Félix.

En 2017, la Ville de Mascouche avait réalisé un reportage en deux parties à l’occasion des travaux de rénovation de ce manoir seigneurial au destin extraordinaire.

L’histoire intégrale de la ville est très bien racontée dans ce document de la Société d’histoire de Mascouche, dont deux pages sont consacrées au destin de sa propriétaire et au passage de la famille luxembourgeoise (p. 124 et 125).