«Les principaux facteurs de risque responsables de cette épidémie sont notamment le tabac, l’obésité et l’hypertension artérielle», souligne le ministère de la Santé. (Photo: Shutterstock)

«Les principaux facteurs de risque responsables de cette épidémie sont notamment le tabac, l’obésité et l’hypertension artérielle», souligne le ministère de la Santé. (Photo: Shutterstock)

Les maladies cardiovasculaires demeurent en tête des principales causes de décès au Luxembourg, devant le cancer.

Des statistiques peu réjouissantes, mais qui permettent d’orienter les politiques de santé publique. Et de réfléchir sur une époque marquée par la sédentarité et certaines habitudes alimentaires.

Les dernières statistiques disponibles – pour 2017 –  montrent en effet que les maladies cardiovasculaires continuent de représenter la première cause de décès avec 1.276 personnes touchées (613 hommes et 663 femmes).

«La part des décès par maladies cardiovasculaires continue à diminuer, passant de 31,8% en 2016 à 30,8% du total des décès en 2017», tempère toutefois le ministère. Alors que la population est passée de 583.458 personnes en 2016 à 596.336 personnes en 2017.

La majorité de ces décès est évitable.

Le ministère de la Santé

«Les principaux facteurs de risque responsables de cette épidémie sont notamment le tabac, l’obésité et l’hypertension artérielle», souligne le ministère de la Santé sur la page dédiée au premier plan national maladies cardio-neuro-vasculaires. «Il s’avère cependant que la majorité de ces décès est évitable. En effet, en agissant sur les principaux facteurs de risque (consommation de tabac et d’alcool, alimentation, sédentarité, hypertension, obésité, facteurs environnementaux, etc.), plus de 80% de l’ensemble des cardiopathies, accidents vasculaires cérébraux et cas de diabète seraient évités.»

Le cancer reste la deuxième cause de décès, avec 1.160 personnes concernées (contre 1.121 en 2016).

«Chez les hommes, la diminution observée s’explique surtout par la baisse du nombre de décès par cancer du poumon. Chez les femmes, c’est surtout le nombre des trois cancers les plus fréquents qui a augmenté, à savoir le cancer du sein (+13 décès), le cancer du poumon (+25 décès) et le cancer colorectal (+10 décès)», précise le ministère.

Des statistiques qui renvoient à l’importance d’apporter des réponses structurelles à ces fléaux, en l’occurrence des plans nationaux dédiés. Outre le nouveau concernant les maladies cardiovasculaires  pour les années 2020 à 2024, le deuxième plan national cancer .

94,7% des décès dus à la maladie

En 2017, 4.137 décès ont été enregistrés sur le territoire, soit 4% de plus que l’année précédente.

Le ratio entre femmes (2.075 décès) et hommes (2.062 décès) demeure équilibré. Les hommes sont décédés en moyenne à l’âge de 73 ans et les femmes à l’âge de 80 ans. En moyenne, 11 personnes sont décédées par jour, 80 par semaine et 345 par mois.

94,7% de tous les décès sont dus à des maladies, alors que 5,3% sont attribuables à des causes externes. 55% des décès sont survenus à l’hôpital, un quart en maison de retraite et 17% à domicile.