Du 7 au 17 mars 2019, le 9e Luxembourg City Film Festival ouvre ses portes. Paperjam.lu vous fait découvrir le programme du jour. Coup de projecteur sur celui du 8 mars.

Au menu du 8 mars: 

- À partir de 9h00, rendez-vous à la Cinémathèque pour un nouveau documentaire sur les réfugiés:

«Je n’aime plus la mer» d’Idriss Gabel 

Portraits d’enfants réfugiés qui ont traversé la Méditerranée pour arriver en Europe.

Ils viennent d’Afghanistan, d’Irak, de Syrie ou d’Érythrée. Accompagnés de leurs parents, ils ont fui la guerre et les persécutions. Propulsés sur les routes, ces enfants de l’exil ont dû faire face, malgré leur jeune âge, à de multiples dangers pour rejoindre l’Europe. D’autres ne sont jamais parvenus au bout de ce périple, engloutis dans les flots de la Méditerranée, le froid des montagnes ou les réseaux d’esclavage. Mais une fois en Europe, en Belgique, comment se reconstruire, se créer une place dans un décor en tout point différent de sa ville, de son village, en pleine campagne, dans un centre d’accueil de la Croix-Rouge? Il y a aussi cette longue attente d’une reconnaissance du statut de réfugié. Dans cet espace-temps rempli d’espérances, le film se met à la hauteur des enfants et recueille leur parole. De leur pays et de leur voyage, il leur reste des images, des émotions, des cauchemars et des peurs. Et tous ont un point commun: ils n’aiment plus ni la forêt, ni la montagne, ni la mer.

Bon à savoir: Ce documentaire de 68 minutes sera diffusé en VO avec des sous-titres français ou allemands, avec, comme invité, le réalisateur du film, Idriss Gabel. À partir de 12 ans. La séance est gratuite.

À partir de 9h15, rendez-vous au Ciné Utopia pour découvrir une amitié florissante sur les toits de Bruxelles: 

«Rosie & Moussa» de Dorothée Van Den Berghe

Rosie et sa mère déménagent dans un appartement à l’autre bout de Bruxelles où elles découvrent un univers inconnu. Rosie y rencontre plein de personnages excentriques, comme Monsieur Tak ou la curieuse Madame Hemelrijk, mais surtout Moussa, un garçon de son âge qui habite dans l’appartement d’au-dessus. Il connaît le quartier comme sa poche et entraîne Rosie dans ses aventures. Il l’emmène même jusque sur le toit de l’immeuble, d’où ils ont une vue spectaculaire de la ville. Là-haut, Rosie raconte son rêve secret à Moussa: réunir ses parents. Ensemble, ils vont à la recherche de son père qui n’est plus revenu à la maison depuis un certain temps.

Bon à savoir: Ce film familial de 90 minutes est diffusé en version française. À partir de 7 ans. La séance est gratuite. 

- À partir de 10h30, rendez-vous à Kinepolis Kirchberg pour un documentaire ukrainien:        

«Home games» d’Alisa Kovalenko

C’est une saison décisive pour Alina, 20 ans: sa passion pourrait bientôt la sortir de la misère. Footballeuse professionnelle dans la seule équipe féminine de Kiev, elle aspire à entrer dans l’équipe nationale ukrainienne. Mais sa situation familiale difficile l’empêche de se consacrer entièrement au football. Entre un beau-père alcoolique et une mère dépassée par la situation, Alina doit assumer la responsabilité de son jeune demi-frère, sa demi-sœur et sa grand-mère malvoyante. Vivant dans un appartement minable de Kiev, elle va devoir choisir entre le football et sa famille, qui va alors subir un terrible coup du sort. Devra-t-elle renoncer définitivement à sa passion pour sauver sa famille, ou se battra-t-elle pour réaliser ses rêves?

Bon à savoir: Ce documentaire de 86 minutes est diffusé en VO russe et ukrainienne avec des sous-titres anglais. 

Tickets disponibles

- À partir de 10h30, rendez-vous à Kinepolis Kirchberg pour un drame en Colombie: 

«Les Oiseaux de passage» de Cristina Gallego et Ciro Guerra

Dans les années 1970, alors que la jeunesse américaine embrasse la culture hippie, en Colombie, la culture de la marijuana devient florissante, transformant les autochtones et agriculteurs en hommes d’affaires chevronnés. Une famille d’indigènes Wayuu se retrouve au premier plan dans cette nouvelle entreprise et découvre le pouvoir et la richesse. C’est la naissance des cartels de la drogue.

Quand l’honneur des familles tente de résister à l’avidité des hommes, la guerre des clans devient inévitable et met en péril leurs vies, leur culture et leurs traditions ancestrales.

Bon à savoir: Ce drame de 125 minutes sera diffusé en VO espagnole avec des sous-titres néerlandais et français ou anglais. 

Tickets disponibles

- À partir de 12h30, rendez-vous à l’Église protestante de Luxembourg pour un concert best-of des musiques de films: 

Concert de midi: «Best of film scores»

Dans le cadre du Luxembourg City Film Festival, le Luxembourg City Tourist Office propose un Concert de midi avec Hy-Huu Dang, saxophoniste lauréat du concours luxembourgeois pour jeunes solistes de l’UGDA, et de Tralythemavi (Marco Delbrassinne, Théo Fonck, Lynn Schaus, Vicky Hoffmann et Tracey Lamberty Wohles), l’ensemble lauréat du Concours européen pour jeunes solistes 2018.

Lors de ce Concert de midi dans l’Église protestante du Luxembourg, le saxophoniste Hy-Huu Dang et l’ensemble Tralythemavi vont entraîner les auditeurs dans un voyage à travers les musiques de films cultes. En évoquant les bandes originales de films connues, ils vont faire revivre des scènes-clés du cinéma international.

Bon à savoir: Ce concert durera 60 minutes. Entrée gratuite.

Retrouvez le programme musical

À partir de 14h00, rendez-vous à la Cinémathèque pour un documentaire à la rencontre de Mikhaïl Gorbatchev: 

«Meeting Gorbachev» de Werner Herzog et André Singer

À la rencontre de Mikhaïl Gorbatchev, le dernier président de l’Union soviétique. (Photo: Lena Herzog)

À la rencontre de Mikhaïl Gorbatchev, le dernier président de l’Union soviétique. (Photo: Lena Herzog)

De garçon de ferme à président de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev a orchestré de nombreux changements qui ont contribué à la fin de la Guerre froide, bouleversé l’URSS, permis la réunification de l’Allemagne et changé la face du monde à jamais.

Grâce aux interviews exclusives du dernier président de l’Union soviétique ainsi que des images d’archives, Werner Herzog dresse dans «Meeting Gorbachev» un portrait intime et révélateur de Mikhaïl Gorbatchev, l’homme et le politicien. Le documentaire nous plonge dans l’histoire du déclin de l’URSS et présente une des plus grandes figures politiques du 20e siècle.

Bon à savoir: Ce documentaire de 90 minutes sera diffusé en VO anglaise et russe avec des sous-titres anglais partiels. 

Tickets disponibles

À partir de 16h00, rendez-vous à la Cinémathèque pour un drame féministe:

«Firecrackers» de  Jasmin Mozaffari

Lou et Chantal, deux adolescentes à la langue trop bien pendue, ne supportent plus le village canadien paumé et délabré dans lequel elles vivent. Insolentes et volcaniques, les deux meilleures amies traînent leur jeunesse entre alcool, drogue, misère sociale et ennui, et ne rêvent que d’une chose: partir. Quand l’ex de Chantal, instable et possessif, la viole lors d’une fête, les jeunes femmes décident de se venger. Mais les deux amies perdent de plus en plus le contrôle de la situation, mettant en danger leur plan commun, voire leur amitié.

Bon à savoir: Ce drame de 93 minutes sera diffusé en VO anglaise avec des sous-titres français. 

Tickets disponibles

À partir de 16h30, rendez-vous au Ciné Utopia pour un portrait de la Chine contemporaine: 

«Chinese portrait» de  Xiaoshuai Wang

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 (Photo: LuxFilmFest)

Wang Xiaoshuai dresse le portrait intime de la Chine contemporaine à travers une compilation de portraits cinématographiques tournés pendant la dernière décennie: un paysan attendant la pluie, un touriste sur une plage bondée, un ouvrier du bâtiment après un tremblement de terre, un pêcheur qui répare son filet. Tous deviennent le visage d’un pays, d’une population et d’une société. Une expérience sensorielle de la nouvelle vague chinoise.

Bon à savoir: Ce documentaire chinois de 79 minutes est sans paroles. 

Tickets disponibles

À partir de 18h30, rendez-vous au Ciné Utopia pour un documentaire sur le rêve américain:

«California dreaming» de  Fabrizio Maltese

California City, troisième plus grande ville de Californie en termes de superficie, ne compte pourtant que 14.000 habitants. Érigée dans les années 1950, cette nouvelle métropole devait rivaliser avec Los Angeles. Frappée par la crise, c’est aujourd’hui une véritable ville fantôme au beau milieu du désert, à 2h à peine de son ancienne concurrente.

Le documentaire de Fabrizio Maltese, «California Dreaming», évoque le rêve américain, comment celui-ci s’est transformé au fil du temps et ce qu’il représente actuellement. En dressant les portraits de plusieurs des habitants actuels de California City, dont le «col bleu» Jean-Paul LeBlanc, né au Québec, le film établit des parallèles entre le rêve américain des années 60, à l’époque de la création de la ville et les rêves actuels de ceux qui y vivent encore.

Bon à savoir: Ce documentaire luxembourgeois de 105 minutes sera diffusé en VO anglaise et espagnole avec des sous-titres partiels anglais et français. 

Tickets disponibles .

- À partir de 18h30, rendez-vous au Ciné Utopia pour un film de fiction suivi d’un documentaire expérimental:

«Livre d’heures» de Suzan Noesen

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 (Photo: Suzan Noesen)

De retour au Luxembourg, l’artiste Suzan Noesen est à la recherche d’un logement et d’un atelier abordable. Elle finit par s’installer dans l’ancienne ferme familiale dans un petit village luxembourgeois, chez sa grand-mère. Naît alors une colocation inédite et très créative, dans tous les sens du terme.

Le film «Livre d’heures» décrit ainsi cette cohabitation au quotidien qui s’établit entre les deux et révèle deux mentalités très différentes: celle, soi-disant plus rigide, de la vieille dame, et celle, supposée plus ouverte, de sa petite-fille. Ces approches apparemment opposées s’expliquent par les expériences vécues par ces deux femmes tant au niveau personnel (condition féminine) que professionnel, alors que leurs attentes et désirs restent humainement identiques.

Bon à savoir: La projection de ce film luxembourgeois de 25 minutes est une avant-première. Le film est diffusé en VO luxembourgeoise avec des sous-titres anglais. Les spectateurs compteront sur la présence de la réalisatrice et actrice Suzan Noesen. 

«Ne travaille pas» de  César Vayssié

Pendant un an, César Vayssié a filmé la vie d’Elsa Michaud et de Gabriel Gauthier, deux étudiants aux Beaux-Arts de Paris partageant une relation amoureuse et une recherche artistique au sein d’une époque submergée par un flux incessant d’images. Ce film expérimental sans paroles, dont le montage fusionne les gestes, les signes, les événements du monde et la vie quotidienne des deux étudiants de mars 2017 à mars 2018, est totalement hypnotisant grâce à la musique du tandem Avia x Orly. Le film exploite la frénésie de l’industrie numérique à travers une proposition plastique, et décline les paradoxes d’une société qui célèbre les événements de mai 1968, 50 ans après.

Bon à savoir: Ce documentaire expérimental de 88 minutes est sans paroles. Les spectateurs compteront sur la présence de César Vayssié.

Tickets disponibles

À partir de 18h30, rendez-vous à la Cinémathèque pour un drame russe:

«L’Homme qui a surpris tout le monde» de Natasha Merkulova et Aleksey Chupov

Dans la taïga sibérienne, Egor, bon père de famille, est un garde forestier respecté par ses concitoyens. Lui et sa femme Natalia attendent un deuxième enfant. Un jour, Egor découvre qu’il est atteint d’un cancer incurable et qu’il ne lui reste plus que deux mois à vivre. Sans espoir de rémission, Egor va tenter de tromper la mort. Inspiré par le héros d’une légende sibérienne qui a échappé à la Faucheuse en se déguisant, il enfile une robe rouge, des collants et des bottes noires et commence à se maquiller à la plus grande consternation de sa famille et de tout le village.

Bon à savoir: Ce drame de 105 minutes sera diffusé en VO russe avec des sous-titres anglais. Les spectateurs compteront sur la présence de Natasha Merkulova, Aleksey Chupov et Katia Filippova. 

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- À partir de 19h00, rendez-vous à Kinepolis pour un film alternant drame et comédie:

«Gloria Bell» de  Sebastián Lelio

La cinquantaine frémissante, Gloria est une femme farouchement indépendante. Seule, elle s’étourdit, la nuit, dans les «dancings» pour célibataires de Los Angeles, en quête de rencontres d’un soir. Jusqu’au jour où elle rencontre Arnold. S’abandonnant totalement à une folle passion, elle oscille entre espoir et détresse, et découvre les difficultés à concilier vie de famille, nouvelle romance et identité.

Quand il s’avère que l’ex-femme d’Arnold et ses filles, adultes, ont encore une emprise malsaine sur sa vie, Gloria commence à se poser des questions sur ce qu’elle recherche vraiment dans la vie. Elle se découvre alors une force insoupçonnée, comprenant qu’elle peut désormais s’épanouir comme jamais auparavant – et qu’il peut être tout à fait satisfaisant de danser toute seule.

Bon à savoir: Ce film américain de 102 minutes sera diffusé en VO anglaise avec sous-titres français et néerlandais.

Tickets disponibles .  

- À partir de 21h15, rendez-vous au Ciné Utopia pour un film noir:

«The Waiter» de Steve Krikris

Renos est un serveur menant une vie bien rangée et tranquille. Solitaire et observateur, il maîtrise ses angoisses grâce à cette routine parfaitement ordonnée. Sans le vouloir, Renos se retrouve mêlé à la mystérieuse disparition de son voisin Milan. Il plongera alors au cœur d’une aventure qui bouleversera son quotidien monotone et le mettra à l’épreuve en tant qu’homme. Des relations se développeront, des secrets seront partagés et la confiance sera mise en doute. Renos sera-t-il capable de suivre?

Bon à savoir: Inspiré de faits réels, ce drame de 95 minutes sera diffusé en VO grecque avec sous-titres anglais. Les spectateurs compteront sur la présence du réalisateur Steve Krikis. 

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À partir de 21h15, rendez-vous à la Cinémathèque pour un thriller espagnol:

«The Realm» de  Rodrigo Sorogoyen

Manuel López-Vidal est un homme politique espagnol, reconnu et apprécié de tous dans sa région. Il est en réalité corrompu et mène la belle vie en acceptant pots-de-vin et autres faveurs. Sur le point de devenir président de son parti, il est éclaboussé par un scandale de corruption et de détournement de fonds publics. Lorsque l’un de ses amis les plus proches est inculpé, les membres de son parti resserrent les rangs et décident de lui faire entièrement porter le chapeau.

Il refuse d’être le seul bouc émissaire et plutôt que d’admettre tout acte répréhensible, il décide de trahir son parti afin d’éviter une peine de prison. Une décision lourde de conséquences qui mettra de nombreuses vies en danger. Jusqu’où un homme peut-il aller pour conserver son pouvoir quand le système politique survit toujours à ses dirigeants?

Bon à savoir: Ce thriller de 122 minutes sera diffusé en VO espagnole avec des sous-titres anglais. 

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- À partir de 21h30, rendez-vous au Ciné Utopia pour un documentaire canadien effrayant: 

«Anthropocene: L’époque humaine» de Jennifer Baichwal, Nicholas de Pencier et Edward Burtynsky

Méditation cinématographique sur la «ré-ingénierie» massive de la planète menée par l’espèce humaine, «Anthropocène: L’époque humaine» se penche sur les recherches d’une équipe internationale de scientifiques. Après 10 ans de travaux, elle soutient que l’ère géologique holocène a fait place à l’ère anthropocène au milieu du 20e siècle en raison des changements profonds et durables causés par l’insatiable avidité humaine.

Des digues de béton qui couvrent maintenant 60% du littoral chinois, aux machines les plus grandes jamais construites en Allemagne, en passant par les hallucinantes mines d’extraction de potasse russe du massif de l’Oural, le documentaire présente les changements majeurs opérés par les hommes. Les réalisateurs ont traversé six continents et 20 pays différents afin de documenter la dominance catastrophique de notre espèce au cours du siècle dernier.

Bon à savoir: Ce documentaire de 87 minutes sera diffusé en VO avec des sous-titres anglais. 

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