Du 7 au 17 mars 2019, le 9e Luxembourg City Film Festival ouvre ses portes. Paperjam.lu vous fait découvrir le programme du jour. Coup de projecteur sur celui du 13 mars.

Au menu du 13 mars: 

- À partir de 8h45, rendez-vous au Ciné Utopia pour une jolie histoire à voir en famille: 

«Raf, ma girafe» de  Barbara Bredero

Patterson, un petit garçon, a un très grand ami: Raf, une girafe. Ils sont nés le même jour, vivent l’un à côté de l’autre et sont inséparables. Quand arrive l’heure de la rentrée des classes, Patterson découvre, une fois sur place, que son amie girafe ne pourra pas l’accompagner. Alors que Patterson apprécie de plus en plus l’école et se fait même un nouvel ami, Raf se sent délaissée. C’est alors que Patterson élabore un plan brillant pour amener son amie girafe à l’école!

Bon à savoir: Ce film de 73 minutes sera diffusé en version allemande. À partir de 5 ans. 

Tickets disponibles

- À partir de 9h, rendez-vous au Ciné Utopia pour l’avant-première d’une comédie fine et drôle: 

«Tel Aviv on Fire» de Sameh Zoabi

Salam, un charmant Palestinien de 30 ans vivant à Jérusalem, travaille comme stagiaire sur le feuilleton populaire palestinien «Tel Aviv on Fire», produit à Ramallah. Chaque jour, pour rejoindre les studios de télévision, Salam doit passer par un check-point israélien. Il y rencontre le commandant du poste de contrôle, Assi, dont la femme est une grande fan du feuilleton. Afin de lui faire plaisir, Assi met la pression sur Salam pour changer la fin du feuilleton. Salam se rend vite compte que les idées d’Assi pourraient lui valoir une promotion en tant que scénariste. La carrière créative de Salam est soudainement en ébullition, jusqu’à ce qu’Assi et les producteurs et financiers du feuilleton soient en désaccord sur la façon dont le scenario devrait se terminer. Coincé entre un colonel de l’armée et les soutiens arabes, Salam ne peut résoudre ses problèmes qu’avec un coup de maître final.

Bon à savoir: Cette comédie de 97 minutes sera diffusée en VO arabe et hébraïque avec des sous-titres français. À partir de 14 ans. 

Tickets disponibles

- À partir de 10h, rendez-vous à la Cinémathèque pour une comédie dramatique: 

«I am William» de  Jonas Elmer

William, un petit garçon de dix ans, a une vie difficile. Depuis la mort de son père et l’hospitalisation de sa mère, il vit chez son oncle Nils qui est censé s’occuper de lui. Les deux deviennent rapidement très proches, bien que William ne comprenne pas trop comment son oncle gagne sa vie. C’est en fait un joueur invétéré qui doit beaucoup d’argent à un gang local. William réunit alors tout son courage pour confronter le chef du gang et réclamer un délai lui permettant de payer la dette de son oncle. Pendant ce temps, il doit également gérer ses trois bourreaux à l’école et son premier amour, Viola. William va vite se rendre compte que ses connexions avec la mafia locale pourront lui être utiles, après tout.

Bon à savoir: Ce film danois de 86 minutes sera diffusé en VO danoise doublée en allemand avec des sous-titres anglais. La séance est gratuite. À partir de 8 ans.

- À partir de 14h, rendez-vous à la Cinémathèque pour un portrait sans concession d’une famille de «freaks» anglais sous l’ère Tatcher: 

«Ray & Liz» de Richard Billingham

En périphérie de Birmingham, la famille Billingham survit tant bien que mal dans des conditions sociales extrêmes. Totalement en marge de la société, brisant les tabous sociaux, elle se livre à des rituels étranges. Le film, parfois choquant et empreint d’humour noir, s’inspire des souvenirs et des photos du réalisateur et photographe Richard Billingham. Il raconte l’histoire de ses parents, Ray, alcoolique, et Liz, obèse et tatouée, de leur relation et leur influence sur Richard lui-même et sur son frère cadet Jason, qui grandissent dans un logement social du Black Country.

Bon à savoir: Ce drame de 107 minutes sera diffusé en VO anglaise avec des sous-titres français. 

Tickets disponibles 

- À partir de 16h, rendez-vous au Ciné Utopia pour une biographie artistique: 

«Mr. Turner» de  Mike Leigh

Mr. Turner évoque les dernières années de l’existence du peintre britannique, J.M.W Turner (1775-1851). Artiste reconnu, membre apprécié quoique dissipé de la Royal Academy of Arts, il vit entouré de son père qui est aussi son assistant, et de sa dévouée gouvernante. Il fréquente l’aristocratie, visite les bordels et nourrit son inspiration par ses nombreux voyages. La renommée dont il jouit ne lui épargne pas toutefois les éventuelles railleries du public ou les sarcasmes de l’«establishment». À la mort de son père, profondément affecté, J.M.W. Turner s’isole. Sa vie change cependant quand il rencontre Mrs Booth, propriétaire d’une pension de famille en bord de mer.

Bon à savoir: Ce film de 150 minutes sera diffusé en VO anglaise, avec des sous-titres français et néerlandais. 

Tickets disponibles

- À partir de 16h30, rendez-vous à la Cinémathèque pour un portrait de la Chine contemporaine: 

«Chinese portrait» de  Wang Xiaoshuai

Portrait intime de la Chine contemporaine par Wang Xiaoshuai. (Photo: DR)

Portrait intime de la Chine contemporaine par Wang Xiaoshuai. (Photo: DR)

Wang Xiaoshuai dresse le portrait intime de la Chine contemporaine à travers une compilation de portraits cinématographiques tournés pendant la dernière décennie: un paysan attendant la pluie, un touriste sur une plage bondée, un ouvrier du bâtiment après un tremblement de terre, un pêcheur qui répare son filet. Tous deviennent le visage d’un pays, d’une population et d’une société. Une expérience sensorielle de la nouvelle vague chinoise.

Bon à savoir: Ce documentaire chinois de 79 minutes est sans paroles. 

Tickets disponibles 

- À partir de 18h30, rendez-vous au Ciné Utopia pour un thriller espagnol:

«The Realm» de Rodrigo Sorogoyen

Manuel López-Vidal est un homme politique espagnol, reconnu et apprécié de tous dans sa région. Il est en réalité corrompu et mène la belle vie en acceptant pots-de-vin et autres faveurs. Sur le point de devenir président de son parti, il est éclaboussé par un scandale de corruption et de détournement de fonds publics. Lorsque l’un de ses amis les plus proches est inculpé, les membres de son parti resserrent les rangs et décident de lui faire entièrement porter le chapeau. Il refuse d’être le seul bouc émissaire, et plutôt que d’admettre tout acte répréhensible, il décide de trahir son parti afin d’éviter une peine de prison. Une décision lourde de conséquences qui mettra de nombreuses vies en danger. Jusqu’où un homme peut-il aller pour conserver son pouvoir quand le système politique survit toujours à ses dirigeants?

Bon à savoir: Ce thriller de 122 minutes sera diffusé en VO espagnole avec des sous-titres anglais. 

Tickets disponibles .

- À partir de 18h30, rendez-vous à la Cinémathèque pour un documentaire autrichien:

«The Waldheim Waltz» de Ruth Beckermann

Pendant la campagne présidentielle autrichienne de 1986 qui l’a mené à la présidence, Kurt Waldheim, ancien secrétaire général de l’ONU, se voit reprocher son passé nazi. Lieutenant de la Wehrmacht de 1941 à 1945, il est soupçonné d’être complice de crimes contre l’humanité et d’avoir participé à la déportation de Juifs en Grèce occupée. Armée de l’une des toutes premières caméras vidéo, Ruth Beckermann filme dans les rues de Vienne les échanges entre partisans et opposants de Waldheim qui scandent «Waldheim, nein!», sans succès. En revenant 30 ans plus tard sur ce scandale, elle lie cet épisode historique à la politique autrichienne actuelle.

Entièrement composé d’archives et de vidéos tournées par Ruth Beckermann au milieu des années 1980, «The Waldheim Waltz» constitue un retour très personnel sur ce que la cinéaste appelle «la dernière grande illusion des Autrichiens: croire qu’ils ont été les premières victimes des nazis». D’une grande actualité, le film part d’un épisode de l’après-guerre en Autriche avec l’histoire des médias – de la Deuxième Guerre mondiale aux «faits alternatifs» dans l’âge des «post-vérités».

Bon à savoir: Ce documentaire de 93 minutes sera diffusé en VO allemande avec des sous-titres français. La séance sera précédée d’un cocktail à 18h ouvert au public et suivie d’un débat avec Gregor Schusterschitz, ambassadeur d’Autriche au Luxembourg.

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- À partir de 19h, rendez-vous au Kinepolis Kirchberg pour l’avant-première Kinepolis d’une plongée dans l’esprit créatif et torturé de Vincent Van Gogh:

«At Eternity’s Gate» de Julian Schnabel

Pour échapper à la lumière terne du Nord, Vincent Van Gogh s’installe à Arles en Méditerranée, en 1888, où il se lance dans la phase la plus créative de son travail et développe son style caractéristique. Il est épris de paysages naturels et d’objets ordinaires, ainsi que des personnes qu’il peint, mais reste toutefois un étranger pour eux. Plutôt que de reconnaître sa sensibilité, ceux qui l’entourent ne voient que de la folie: la beauté qui le pousse à l’extase est considérée laide par d’autres. Tout en luttant avec la religion, sa santé mentale, et son amitié tumultueuse avec Paul Gauguin, Van Gogh commence à se concentrer sur sa relation avec l’éternité au lieu de la douleur que son art lui cause au présent.

Bon à savoir: Ce drame biographique de 111 minutes sera diffusé en VO anglaise avec des sous-titres français et néerlandais. 

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- À partir de 21h, rendez-vous à la Cinémathèque pour un documentaire à la poursuite de fantômes: 

«Ghosthunter» de Ben Lawrence

Jason King, agent de sécurité à Sydney et chasseur de fantômes à mi-temps, cherche son père disparu depuis des décennies. Jason a beau passer la majeure partie de son temps à chasser le surnaturel pour les autres, ce sont les fantômes de son passé qu’il poursuit. Victime de traumatismes étant enfant, il cherche à réunir ses souvenirs brisés et à reconstituer son passé. Lorsque les résultats de ses recherches convergent avec ceux d’une enquête de police, un secret de famille est dévoilé, l’obligeant à faire face à un passé brutal.

Bon à savoir: Ce documentaire australien de 100 minutes sera diffusé en VO anglaise avec des sous-titres anglais partiels. 

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- À partir de 21h, rendez-vous à la Cinémathèque pour une satire historique: 

«The Announcement» de Mahmut Fazıl Coşkun

22 mai 1963. Insatisfait de la situation sociale et politique en Turquie, un groupe d’officiers militaires a planifié un coup d’État pour renverser le gouvernement à Ankara. Pendant ce temps à Istanbul, les conspirateurs doivent prendre le contrôle de la radio nationale et faire une annonce officielle sur le coup d’État. Mais rien ne se passe comme prévu. Confrontés à de nombreux obstacles, notamment une soudaine tempête, l’absence de techniciens à la radio, une trahison, un manque de nouvelles d’Ankara et leur propre insuffisance, les conspirateurs se pressent pour tenir leur plan et annoncer le succès du coup d’État dans la capitale – si toutefois le coup d’État dans la capitale a vraiment eu lieu.

«The Announcement» est une farce, une satire politique dramatiquement actuelle en Turquie. En réunissant justement satire politique et comédie subtile, le film souligne l’absurdité de son histoire sans perdre de vue la gravité des événements qui se déroulent.

Bon à savoir: Cette comédie de 94 minutes sera diffusée en VO turque avec des sous-titres anglais. 

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- À partir de 21h, rendez-vous au Mudam pour une soirée ambiancée: 

«Up to eleven - DJ set A Boy Named Seb» 

Up to Eleven fait référence au film «This Is Spinal Tap» (CNA, Romain Girtgen) 

Up to Eleven fait référence au film «This Is Spinal Tap» (CNA, Romain Girtgen) 

Après vous être plongés dans l’esprit du génie Van Gogh dans le biopic «At Eternity’s Gate», continuez à marcher sur les pas des peintres lors d’une nocturne au Mudam au son d’un DJ set éclectique. Vous pourrez même y découvrir une œuvre du réalisateur Julian Schnabel dans la collection permanente! L’afterwork Up to Eleven est l’occasion de passer une soirée unique au Mudam. L’ouverture du Mudam Café se voit prolongée jusqu’à 23 h pour offrir à ses visiteurs une vraie nocturne.

Up to Eleven fait référence au film «This Is Spinal Tap», dans lequel le personnage principal, membre d’un groupe de heavy metal, répète incessamment ce terme pour expliquer que son ampli monte jusqu’à 11 au lieu de 10. Cette expression venue de la culture populaire est entrée dans le Oxford English Dictionary en 2002 et signifie «jusqu’à l’extrême limite». La soirée sera animée par le DJ A Boy Named Seb: originaire de Belgique, il joue depuis 15 ans sous son propre nom ainsi qu’avec le combo Elektrash devant des foules de 7 à 7.000 personnes. Il aime mélanger certaines des meilleures musiques électroniques actuelles avec des références aux pépites du passé dans des DJ sets intenses et groovy ne se limitant pas à un genre ou à une époque.

Bon à savoir: L’entrée à cette soirée de 120 minutes est libre. 

- À partir de 21h15, rendez-vous au Ciné Utopia pour un «road movie» féminin: 

«Flatland» de  Jenna Bass

«Flatland» est un western moderne de 90 minutes. (Flatland Productions)

«Flatland» est un western moderne de 90 minutes. (Flatland Productions)

Le monde de Beauty Cuba, policière célibataire d’une cinquantaine d’années, est bouleversé lorsqu’elle reçoit un appel à l’aide de Billy, son amour perdu, qui vient d’être arrêté pour meurtre. Beauty retourne alors à Beaufort West, sa ville natale, située en plein cœur d’un paysage totalement surréaliste, le semi-désert du Karoo. Elle apprend rapidement que cette affaire n’est pas aussi simple qu’elle le pensait. La véritable meurtrière est une jeune femme timide, Natalie, qui a finalement fui son village à cheval avec son amie d’enfance enceinte, Poppie, afin d’échapper à la justice.

«Flatland» est un voyage intime, une introspection pour ces trois femmes totalement différentes, mais tout aussi désespérées. Le film dresse un portrait vivant et unique de la féminité en opposition à une terre hostile et s’interroge sur la condition féminine contemporaine en Afrique du Sud et dans le monde entier en général.

Bon à savoir: Ce western moderne de 90 minutes sera diffusé en VO anglaise et afrikaans avec des sous-titres anglais.  

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