Se livrant à une analyse de la liquidité des entreprises dans le cadre de l’évaluation de l’impact économique de la crise du Covid-19, le Statec estime que la restauration est le secteur où la situation de liquidité est la plus critique en période de crise.

La restauration est la branche d’activité où la situation de liquidité est la plus critique en période de crise, constate le Statec dans une analyse de la liquidité des entreprises dans le cadre de l’évaluation de l’impact économique de la crise du Covid-19, publiée ce vendredi.

Dans la restauration, une entreprise possède une capacité à continuer son exploitation sans toucher aux actifs immobilisés et sans recourir à des ressources supplémentaires de financement externe d’à peine plus d’un mois.

Les activités de services, le commerce de détail, le commerce et la réparation de véhicules motorisés sont les branches qui sont ensuite les plus vulnérables, avec un à deux mois de marge.

Un temps qui s’étend à plus de six mois pour les branches les plus résilientes: les industries extractives, d’énergie, d’eaux et de gestion de déchets, les services financiers, les activités immobilières ainsi que les services spécialisés, scientifiques et techniques.

«Un facteur critique de survie»

Pour arriver à ses conclusions, le Statec a calculé des indicateurs permettant d’apprécier la situation de liquidité des différentes branches d’activité économique et établi un «ratio de l’intervalle défensif», pertinent pour asseoir le niveau de liquidité dans un contexte extrême. Plus cet «intervalle défensif» est élevé, plus long sera le temps pendant lequel les entreprises peuvent faire face à leurs charges d’exploitation.

«Dans un contexte extrême, où des entreprises connaissent un assèchement des flux de trésorerie entrants, le niveau de liquidités disponibles devient un facteur critique de survie», constate-t-il. «En temps normal, les entreprises visent à disposer d’un niveau de liquidité suffisant pour assurer le bon fonctionnement de leur exploitation. Le niveau de liquidité dépend, entre autres, du type d’activité exercée par l’entreprise et de sa politique de gestion de trésorerie», ajoute le Statec.

Des données issues de la centrale des bilans

Pour réaliser cette analyse de la liquidité des entreprises dans le cadre de l’évaluation de l’impact économique de la crise du Covid-19, le Statec a utilisé les données de la centrale des bilans, dont l’état des lieux décennal a été publié par la même occasion.