L’objectif des organisateurs d’événements: assurer une sécurité discrète et peu anxiogène. (Photo: Shutterstock)

L’objectif des organisateurs d’événements: assurer une sécurité discrète et peu anxiogène. (Photo: Shutterstock)

Les événements drainent parfois des foules importantes. Ce qui pose d’évidents enjeux de sûreté pour garantir la tranquillité des visiteurs.

Cet article est paru dans le  d’avril 2019.

Chaque année, Luxexpo The Box accueille quelque 400.000 visiteurs. Assurer la sécurité de ces personnes sans être trop anxiogène est un défi à relever lors de chaque événement. Incendies, fauteurs de troubles, risques électriques, attentats…

Les facteurs qui peuvent mettre en péril l’intégrité physique des visiteurs, ainsi que la bonne tenue de l’événement, sont nombreux. «L’enjeu de sécurité varie toutefois en fonction de l’événement. Ainsi, chaque lettre du mot ‘Mice’ recouvre un type d’événement qui n’attire pas le même flux de personnes, et pas le même genre de public, indique , le directeur général de Luxexpo The Box. Si les meetings drainent un public mesuré et clairement identifié, l’assistance est de plus en plus nombreuse et de moins en moins identifiable lorsqu’on va vers les événements de type expo.»

Tranquillité pendant l’événement

Pour éviter les ennuis, il s’agit de préparer minutieusement l’événement, en collaboration avec l’organisateur. «Celui-ci doit être au courant des enjeux en matière de sécurité, poursuit Morgan Gromy. Nous lui transmettons donc l’ensemble des règles qu’il sera tenu de respecter au sein de notre structure: celles de l’Inspection du travail et des mines, de la Ville, les règles européennes, etc.» Pour vérifier que ces éléments ont été respectés, les structures et dispositifs installés par les organisateurs sont contrôlés par un organisme indépendant, Luxcontrol en l’occurrence. En fonction du rapport dressé par la société, les éventuelles modifications nécessaires sont apportées.

Cette rigueur dans la gestion de la sécurité est un atout commercial que nous mettons en avant quand nous présentons nos services.

Morgan Gromy CEOLuxexpo The Box

«Nous effectuons la visite du site avec l’organisateur. Avec le temps, nous savons exactement comment réagir dans telle ou telle situation, même dans l’urgence, précise le directeur de Luxexpo The Box. Ce travail de préparation nous permet d’être bien plus tranquilles pendant l’événement. On peut alors se concentrer sur le contrôle des accès, le gardiennage. Nous disposons de solutions technologiques – peu visibles et donc peu anxiogènes pour le visiteur – qui facilitent ces tâches.»

Au terme de l’événement, un débriefing est réalisé. Si des défaillances ont été constatées, le système est adapté pour l’événement suivant. «Cette rigueur dans la gestion de la sécurité est un atout commercial que nous mettons en avant quand nous présentons nos services. Cet aspect est particulièrement important pour les organisateurs», explique Morgan Gromy.

Vigilance renforcée depuis 2015

Le risque terroriste n’est pas la seule préoccupation des responsables de Luxexpo The Box. Toutefois, Morgan Gromy reconnaît que le socle de vigilance a été renforcé depuis les attentats de Paris en 2015. «Une série d’actions ont été mises en place par rapport au public: fluidifier les files d’attente, renforcer l’observation, augmenter les contrôles», explique-t-il, tout en veillant à ne pas dévoiler trop de détails.

Et si le risque se concrétise, un business continuity plan entre en action. «C’est un processus quasi militaire qui démarre alors. Nous entrons en contact avec les personnes qui doivent gérer la situation en interne et en externe, et la cellule de crise ainsi formée décide de la manière de réagir, minute après minute.

Des objectifs prioritaires sont définis: d’abord, limiter l’impact sur les personnes, ensuite, préserver l’intégrité des infrastructures, et enfin, assurer la sécurité économique et la continuité de l’événement», détaille Morgan Gromy. Une cinquantaine de scénarios de crise ont été définis. Jusqu’ici, la cellule n’est entrée en action qu’une seule fois. C’était lors de la fausse alerte à la bombe survenue au sein du complexe Auchan voisin, en mars 2017.