Grégory Monaco, Relations philanthropes chez Handicap International Luxembourg. (Photo: Handicap International)

Grégory Monaco, Relations philanthropes chez Handicap International Luxembourg. (Photo: Handicap International)

Alors que les crises humanitaires s’intensifient à travers le monde, les coupes budgétaires dans l’aide internationale menacent des millions de vies. Face à cette réalité, il ne suffit plus d’affirmer que nos valeurs sont essentielles et qu’elles doivent être défendues: il faut aussi les moyens d’agir. Dans ce contexte, la philanthropie apparaît plus que jamais comme un rempart essentiel contre l’abandon des populations vulnérables.

Des restrictions budgétaires aux conséquences dramatiques

Les jours passent et les annonces, plus choquantes les unes que les autres, affluent. Le gel de l’aide étrangère américaine, les coupes budgétaires pour la coopération au développement en Allemagne, en France ou encore en Belgique… Ces annonces s’enchaînent dans un monde où les conflits armés font chaque jour plus de victimes et les droits humains sont toujours plus menacés.

En 2024, 300 millions de personnes avaient besoin d’une aide humanitaire, un chiffre en constante augmentation. Parmi elles, 122 millions ont été déplacées de force.

Sur le terrain, un impact immédiat

Les conséquences de ces restrictions budgétaires ne se limitent pas à des chiffres. Elles ont des répercussions réelles et immédiates. En tant que travailleur humanitaire au sein d’Handicap International, je suis témoin de cette réalité injuste et violente, ainsi que de la catastrophe humanitaire que cela risque d’engendrer: l’arrêt brutal de projets vitaux, des patients privés de soins, des employés contraints de suspendre leurs missions.

Dans les camps de réfugiés ou les zones de guerre, ce sont les plus vulnérables qui en paient le prix. Sans les travailleurs humanitaires, leur survie est en péril. Une collègue en Thaïlande me confiait récemment son angoisse: faute de financements, elle ne pourra bientôt plus fournir des médicaments essentiels aux enfants qu’elle soigne depuis un mois. Dans son récit, un doute inhabituel, un appel à l’aide bouleversant. Un cri d’alerte que je veux transformer en détermination.

Un appel à la mobilisation

Se mobiliser fait partie de l’ADN de Handicap International. Trouver des solutions, protéger les plus vulnérables: c’est notre mission. Mais sans le soutien des gouvernements et le vôtre – donateurs, entreprises, fondations, mécènes, bénévoles, philanthropes – elle devient presque impossible.

Plus que jamais, affirmons que nos missions et nos valeurs sont essentielles. Mais les mots ne suffisent pas: il faut agir, et nos inquiétudes ne doivent pas nous figer. Ce texte est un appel à soutenir l’action humanitaire et à défendre l’humanisme.

Face au désengagement brutal de certains gouvernements, nous avons besoin du soutien des grands mécènes, de celles et ceux qui peuvent et veulent faire la différence. Votre engagement n’a jamais été aussi crucial.

Financer la solidarité, c’est choisir de résister.

Cet article a été rédigé par Grégory Monaco, Chargé de Philanthropie et  Partenariats chez Handicap International Luxembourg, dans le cadre de l’adhésion de la société au Paperjam Club. Si vous souhaitez vous aussi adhérer au Club, contactez-nous à l’adresse .