La Chine est la seule région où l’indice de confiance des dirigeants est devenu négatif. (Photo: Shutterstock)

La Chine est la seule région où l’indice de confiance des dirigeants est devenu négatif. (Photo: Shutterstock)

L’indice de confiance des dirigeants d’entreprise calculé par Fidelity International a atteint son niveau le plus bas depuis 2016. Les analystes sont toujours plus nombreux à observer une situation de fin de cycle macroéconomique.

«Un début d’année exubérant en 2018 a laissé place à une posture prudente en 2019», affirme Michael Sayers, directeur de la recherche actions chez Fidelity International, dans un communiqué. La confiance des dirigeants d’entreprise à travers le monde a ainsi baissé à son niveau le plus bas depuis 2016, l’indice de confiance passant de 1,6 en 2018 à 0,6 en 2019.

C’est ce que révèle la dernière enquête parue le 11 mars et qui rassemble les résultats d’environ 16.000 rencontres de ses analystes financiers avec des dirigeants.

Inquiétudes des entreprises

Cet indicateur est basé sur cinq principaux critères: la confiance des dirigeants d’entreprise, les dépenses d’investissement, la politique de dividendes, les retours sur capitaux, et le bilan comptable. Un score inférieur à zéro traduit une baisse du sentiment de confiance, et un score supérieur à zéro traduit une hausse. L’optimisme a donc encore le dessus en Europe.

Il n’en reste pas moins que cette forte baisse traduit les inquiétudes des entreprises. «Le pessimisme ambiant de cette année s’explique par deux grands facteurs: une baisse de la consommation, d’une part, et des coûts croissants auxquels les entreprises doivent faire face, d’autre part. Ces deux facteurs pèseront sur les marges bénéficiaires en 2019», précise Michael Sayers.

Fin de cycle?

Un tiers des analystes dans le monde ont par ailleurs indiqué que les secteurs d’activité suivis se trouvaient en phase de ralentissement ou de récession, contre 13% l’année dernière. Et seuls 20% d’entre eux observent une phase d’expansion, contre 35% en 2018.

Au final, seuls 49% des analystes estiment qu’il ne s’agit pas d’une situation de fin de cycle macroéconomique (contre 68% l’an dernier).

Le chouchou des analystes

La santé est le seul secteur d’activité où l’optimisme reste de mise. Chouchou des analystes financiers, son indice de confiance s’élève à 1,4, contre 1,1 l’an dernier. Une progression notamment due à la demande croissante de traitements liés au vieillissement des populations et à ceux liés à la hausse de l’obésité.

«Compte tenu du caractère défensif du secteur, ces entreprises sont moins exposées aux ralentissements de la demande. L’un des principaux atouts du secteur de la santé réside dans le fait que les individus sont généralement disposés à dépenser pour leur santé, quitte à renoncer aux produits de luxe non essentiels», confirme Michael Sayers.