Les menaces de mort reçues par le journaliste de RTL étaient accompagnées d’une illustration d’arsenal d’armes.  (Photo: Shutterstock/Illustration)

Les menaces de mort reçues par le journaliste de RTL étaient accompagnées d’une illustration d’arsenal d’armes.  (Photo: Shutterstock/Illustration)

L’Association luxembourgeoise des journalistes professionnels déplore des actes malveillants à l’égard de représentants de la presse et demande une réponse politique forte face à ces menaces contre la profession et, au-delà, le débat public.

La vigilance doit être de mise quant au climat de travail de la presse qui se dégrade et prend des proportions inquiétantes dans un pays pourtant peu habitué à voir la violence s’inviter dans le débat public. Des invectives lancées ces dernières semaines par des participants aux manifestations contre les mesures sanitaires décidées par les autorités et visibles sur les réseaux sociaux illustrent cette ambiance.

Jeudi, l’Association luxembourgeoise des journalistes professionnels (ALJP) précisait dans un communiqué de presse qu’un confrère journaliste de RTL a reçu une menace de mort via le réseau social Telegram suite à la publication d’un commentaire sur l’obligation vaccinale. Des menaces illustrées avec un arsenal d’armes. L’ALJP ajoute qu’une consœur photographe du Tageblatt a été agressée verbalement et gênée dans son travail lors de la couverture d’une manifestation lundi à Esch-sur-Alzette.

La violence ne doit jamais être une réponse

Ces actes donneront lieu à des poursuites judiciaires ad hoc, mais l’ALJP en appelle également à une réponse ferme au niveau politique. Le DP a par ailleurs demandé qu’une heure d’actualité soit consacrée, à la Chambre des députés, à la question de la liberté de la presse dans le contexte de la pandémie.

«Être journaliste, c’est faire un travail dans l’intérêt du grand public. Toute agression et tout acte d’intimidation envers un journaliste sont des tentatives graves de museler le débat public, d’imposer le silence», déclare , directrice Publishing House de Maison Moderne, société éditrice de Paperjam. «Alors qu’il nous faut justement parler et écouter pour surmonter les crises telles que celle du Covid-19. La violence ne peut jamais être une réponse.»

Outre l’intégrité physique des personnes concernées, l’enjeu est bel et bien de préserver l’un des piliers de notre démocratie et des droits de l’Homme: la liberté d’informer.

Les journalistes qui seraient confrontés à des agressions ou des menaces de toute nature doivent en informer l’ALJP via