Alors que les jeunes passent 3h44 par jour en moyenne sur leur smartphone, ils sont de plus en plus exposés à des risques liés à leur présence en ligne. Parmi les plus inquiétants, le «trop de temps passé en ligne», quelles que soient les personnes interrogées.
Pour ce qui est des 12-16 ans, ils sont plus préoccupés par les contenus à caractère sexuel et le cyberharcèlement tandis que la tranche d’âge supérieure s’inquiète davantage de la désinformation et de la collecte des données personnelles.

Les préoccupations majeures sur internet. (Tableau: Bee Secure)
Le Short CIUS est qui permet d’identifier les comportements problématiques sur internet. Il ne permet pas de poser un diagnostic, il faut donc interpréter avec soin les résultats. Ces derniers exposent néanmoins que près de la moitié des jeunes interrogés pourraient présenter des troubles liés à internet, avec une prévalence plus marquée chez les 17-30 ans que chez les 12-16 ans, classe d’âge où les chiffres ont diminué de 63 % à 41 % par rapport à l’année précédente. Des chiffres étonnants, mais légèrement en baisse par rapport à ceux de l’an dernier.
Il est crucial de comprendre que le terme «risque» ne signifie pas nécessairement «dommage», et la clé pour éviter les préjudices réside dans une bonne capacité à identifier et gérer les risques.
Bien que 80% des plus jeunes disent n’avoir jamais été victimes de harcèlement en ligne, ils ne sont plus que 56% à répondre de manière similaire quand on regarde la tranche 17-30 ans. Ceux ayant été victimes de cyberharcèlement parfois, souvent ou très souvent représentent tout de même un peu plus de 20% des répondants.
C’est d’ailleurs le cyberharcèlement qui ressort le plus chez les jeunes parmi les expériences négatives sur internet. Le cyberharcèlement est suivi de l’exposition à des contenus violents ou de la nudité. On retrouve également les escroqueries, l’hameçonnage ou encore les prises de contact involontaires.
Se protéger face aux risques sur internet
Parmi les risques principaux du rapport de Bee Secure, on retrouve évidemment la pornographie, le harcèlement en ligne et les contenus violents, mais aussi le grooming, l’online trading ou encore le sexting. Les parents tout comme les jeunes sont conscients des risques. Les enquêtes montrent que la majorité des parents et des enfants considèrent leurs compétences en gestion des risques comme «bonnes», en majorité.
Parmi les mesures auxquelles les jeunes sont soumises, le smartphone ne doit pas être utilisé pendant les repas ou durant les devoirs, et il doit être éteint la nuit.
Pour la tranche d’âge la plus jeune, les restrictions parentales en matière de téléchargement d’applications ou de contenu audio et visuel sont assez fréquentes. Il est intéressant de noter que pour 13% des 3-11 ans, aucune règle concernant l’utilisation d’internet n’est établie.
D’autres actions ont pu être prises par les parents comme la géolocalisation des smartphones de leurs enfants, le contrôle de leurs historiques de messageries ou encore l’activation d’un contrôle parental sur le téléphone.

Les pratiques pour protéger ses données sur internet et sur ses appareils électroniques (Tableau: Bee Secure)
Pour protéger ses données, tout comme ses appareils électroniques, la mise en place d’un code pin, le port constant du téléphone sur soi et la mise à jour régulière des applications reviennent le plus souvent. Ces résultats soulignent l’intérêt des participants pour la protection de leurs données personnelles et de leur vie privée en ligne, tout en indiquant un fort potentiel d’amélioration des pratiques de sécurisation à la fois chez les jeunes, les parents et les enseignants.
Bee Secure met en lumière deux de ses services pour se prémunir contre les risques en ligne: une hotline et une stopline. Le premier permet aux citoyens de tous âges de recevoir des conseils sur la sécurité en ligne et l’utilisation responsable des médias numériques. Le second permet de signaler anonymement des contenus illégaux sur internet, incluant l’abus sexuel sur mineurs, le racisme, le révisionnisme, la discrimination, les discours de haine et le terrorisme.