Rita Knott (deuxième à gauche) et quelques-unes des femmes qu’elle a accompagnées lors d’une conférence à Paris.  (Photo: D.R.)

Rita Knott (deuxième à gauche) et quelques-unes des femmes qu’elle a accompagnées lors d’une conférence à Paris.  (Photo: D.R.)

Lancer son entreprise n’est pas toujours chose aisée. D’autant moins lorsqu’on est une femme. Forte de ce constat, Rita Knott a choisi de lancer sa société de consultance destinée à la gent féminine: Les Premières Luxembourg. 96 femmes ont déjà bénéficié de ses conseils. 

C’est en lançant sa société de coaching et consultance en 2008 que Rita Knott a remarqué que toutes les femmes n’étaient pas forcément bien accompagnées lors de la création de leur entreprise.

«Lors d’une conférence de l’ONU en 2009 en Israël, j’ai découvert un programme qui s’appelait Paris Pionnières, dont le siège est à Paris avec des antennes en France, en Belgique et au Maroc. Cet outil disposait d’une méthode intéressante qui aidait les femmes. Après les avoir rencontrées, je me suis lancée en 2011 à Luxembourg», explique Rita Knott, qui bénéficie d’une aide financière des ministères de l’Économie et de l’Égalité pour soutenir

Une aide gratuite

Depuis sa création, Les Premières Luxembourg ont accompagné 96 femmes sur le chemin de l’entrepreneuriat, dont la moitié est parvenue à créer leur propre société. Seule une dizaine de femmes intègre le programme chaque année. Il est d’ailleurs toujours possible d’en profiter en 2019.

L’accompagnement est gratuit et se compose de séances de coaching individuel avant la création de l’entreprise, mais aussi après. Les Premières Luxembourg proposent également quelques séances collectives avec d’autres créatrices. 

Pour que l’accompagnement soit efficient, il doit se faire dès la genèse du projet. Rita Knott se focalise sur l’innovation et la technologie, mais d’autres types de projets peuvent également être pris en charge. «On essaye de les accompagner vers l’innovation, mais nous avons aussi des esthéticiennes ou des sages-femmes», concède la coach. 

Il y a à peine 20% de femmes qui créent leur entreprise au Luxembourg. On est le pays où il y a le plus petit nombre de femmes qui montent leur société.
Rita Knott

Rita Knottdirectrice du programme, coach et consultanteLes Premières Luxembourg

Outre les freins inhérents à chaque néo-entrepreneur, comme le marché réduit ou la survie économique, Rita Knott estime que les femmes doivent faire face à leurs propres difficultés. À commencer par la confiance en soi!

«On est socialisées différemment des hommes. Les femmes osent moins et ne prennent pas de risques démesurés. Souvent, elles se vendent moins bien aussi. Elles pensent parfois que leur produit va se vendre par lui-même, mais ce n’est pas le cas. Il y a à peine 20% de femmes qui créent leur entreprise au Luxembourg. On est le pays où il y a le plus petit nombre de femmes qui montent leur société», déplore-t-elle.

En guise de conclusion, Rita Knott offre quelques conseils aux femmes qui envisagent de voler de leurs propres ailes: «Il faut se faire accompagner. Plus encore pour les femmes que pour les hommes. Il ne faut pas se lancer juste sur une idée, mais bien calculer l’ensemble du projet et des attentes avant pour savoir si c’est vraiment rentable. Et puis, osez! Une fois qu’on a une base fiable, il faut se lancer!»