Le défi de la recherche

Nous constatons qu’il est toujours difficile pour les acheteurs potentiels de trouver un bien dans leur budget. Ce constat était déjà vrai pour les acheteurs les plus modestes avec une faible capacité d’endettement, mais cela s’applique également maintenant aux classes moyennes qui disposent d’une épargne correcte et d’un bon niveau de revenus. La rareté des biens et les prix élevés sont tels qu’une nouvelle catégorie d’acheteurs primo-accédants fait face à des délais plus longs pour trouver le bien de leurs rêves dans un budget qui s’avère déjà élevé.

Les banques ont l’œil

Les banques sont attentives à la valeur des biens qu’elles financent. Dans un environnement de prix élevés, la qualité des biens prévaut. Il arrive que des acheteurs se positionnent sur des biens surévalués car ce prix rentre malgré tout dans leur budget, mais, prudents, les prêteurs ne suivent pas toujours sur le financement. Ils demandent alors des apports plus importants ou refusent tout simplement le crédit alors même que la qualité de l’emprunteur est bonne.

Crédit relais: garder les deux yeux ouverts

Même constat pour les crédits relais. Il faut faire correctement évaluer son bien et considérer une valorisation conservatrice pour définir la plus value qui va servir d’apport dans un nouvel achat. En effet, un crédit relais basé sur une valeur de revente trop haute aura des conséquences. La plus-value espérée ne se réalisera pas au moment de la vente et il faudra trouver des moyens propres pour financer la différence. Sinon renégocier avec la banque pour augmenter la dette sur le nouveau bien, tout en gardant en tête que cette opération peut être empêchée par les réglementations bancaires de la CSSF. Une attention particulière est à apporter aux achats sur plan car les délais de livraison sont longs (environ 30 mois), et donc les crédits relais plus longs et plus risqués.

Les taux?

Le niveau élevé de l’inflation peut laisser présager une augmentation des taux à venir. Les différentes banques centrales ont leurs anticipations sur le sujet. La Banque d’Angleterre a augmenté ses taux sur la seconde partie de décembre 2021, la Réserve Fédérale Américaine laisse elle comprendre qu’il pourrait y avoir 3 augmentations de taux courant 2022 (3 x 0.25%). Ces annonces n’ont eu qu’un léger effet sur le niveaux des taux d’intérêts de la zone Euro, la Banque Centrale Européenne (BCE) restant plus attentiste sur ce sujet arguant que l’inflation n’est pas jugée comme durable à ce stade. Il faut donc être attentif à l’évolution des anticipations d’inflation 2023 et 2024 en zone Euro (toujours < 2% du point de vue de la BCE à ce jour) avant de craindre une forte augmentation des taux en 2022.

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