Kevin D’Antonio, Senior Manager, Strategy & Innovation, Advisory services, et Jeanne Pernot, Senior Consultant, Strategy & Innovation, Advisory services, EY Luxembourg (Photo : EY Luxembourg)

Kevin D’Antonio, Senior Manager, Strategy & Innovation, Advisory services, et Jeanne Pernot, Senior Consultant, Strategy & Innovation, Advisory services, EY Luxembourg (Photo : EY Luxembourg)

Le cluster Foodtech se positionne comme LE catalyseur des principales évolutions technologiques, comportementales et industrielles révolutionnant le secteur de l'alimentaire.

Il présente cinq défis majeurs:

• Concevoir l’agriculture du futur, durable, collaborative et éthique,

• Innover au travers de nouveaux produits et ingrédients,

• Développer de nouveaux canaux de distribution,

• Réinventer l’expérience client et renforcer la transparence et la confiance entre le producteur et le consommateur final,

• Personnaliser les apports nutritionnels aux besoins de chaque individu.

La Foodtech figurera parmi l’un des secteurs les plus dynamiques de la prochaine décennie, générant plus de 250 milliards d’euros de chiffre d’affaires à l’échelle mondiale en 2022*, et l’un des plus attractifs pour les fonds d’investissement et autres «Business Angels» avec une projection de plus de cinq milliards d’investissement prévue d’ici à 2025*.

En Europe, certaines start-ups ont déjà réussi à convaincre des investisseurs de la pertinence de leurs solutions et façonnent déjà l’avenir de l’alimentation. C’est le cas d’une scale-up finlandaise, qui a réussi à lever près de trois millions d’euros* pour développer la première protéine alimentaire créée à partir de CO₂, d’eau et de nutriments, en utilisant une énergie solaire 100% renouvelable.

La collaboration entre les grandes multinationales et les nouvelles sociétés en hypercroissance est également l’un des facteurs-clés du succès de demain dans la Foodtech. Un géant mondial du secteur de la restauration a, par exemple, racheté une start-up française pour environ 15 millions d’euros en début d’année 2018*, renforçant sa position de leader dans la livraison de repas cuisinés.

La forte demande des consommateurs pour une alimentation plus saine, durable et éthique apparaît comme une tendance majeure qui pousse l’ensemble des acteurs à réinventer leur approche client. Par exemple, un grand groupe agro-alimentaire a modifié plus de 900 recettes de ses produits les plus mal notées par ses clients en se basant sur les notes d’application d’une scale-up française membre de la FrenchTech 120.

D’après l’étude «FutureConsumer.Now» publiée par EY, le consommateur de demain saura tout sur ce qu’il consomme et voudra avoir accès à l’ensemble de ses données via une unique plate-forme: sa provenance, sa transformation et son chemin jusqu’à son assiette, voire jusqu’à son propre corps! Une première initiative a vu le jour au Luxembourg en 2018. Lancée par le groupement d'intérêt économique (GIE) Luxembourg for Shopping et pilotée par la Chambre de commerce, la CLC et 16 communes luxembourgeoises, la nouvelle plate-forme de e-commerce «Letzshop» permet de rapprocher consommateurs et commerçants luxembourgeois.

Alors, après la Fintech, l’Healthtech et le Spacetech, le Luxembourg semble être un laboratoire idéal pour le cluster de la Foodtech. Au travers de son programme de soutien aux start-ups «Fit 4 Start», de sa stratégie nationale et de son ambition à devenir une start-up nation, le Luxembourg démontre sa capacité à s’établir comme un véritable «living hub», proche des préoccupations de ses citoyens et des générations futures.

Imagineriez-vous un traditionnel Bamkuch végan préparé par un robot-cuisiner? EY Luxembourg organisera en février 2020 le premier événement «Matchmaking» dédié à la Foodtech, rassemblant investisseurs, start-ups, coopératives et entreprises du Grand-Duché et de la Grande Région afin d’identifier les meilleures idées et projets de ce secteur d’avenir.