Enseigne emblématique, le premier magasin Printemps a été ouvert en 1865 à Paris. (Photo: Shutterstock)

Enseigne emblématique, le premier magasin Printemps a été ouvert en 1865 à Paris. (Photo: Shutterstock)

Le groupe Printemps a annoncé son intention de fermer sept magasins en France, dont celui de Metz, installé rue Serpenoise depuis 1974. Outre le fait que 110 emplois sont menacés, le centre-ville voit disparaître une véritable locomotive commerciale.

François Grosdidier, maire de Metz, évoque «un cataclysme». Fabrice Genter, président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Moselle, parle d’une «déflagration». Et Cédric Gouth, président de Inspire Metz et 2e vice-président de Metz Métropole, dans un communiqué, voit là un «véritable désastre». C’est dire à quel point Metz accuse le coup suite à l’annonce de la fermeture du magasin de prêt-à-porter Printemps, qui fait partie des sept sacrifiés en France par le Fonds Disa qui en est propriétaire depuis 2013.

110 emplois perdus

Depuis 1974, l’enseigne était installée rue Serpenoise, en plein centre-ville. Et y jouait un véritable rôle de locomotive. Le magasin avait été entièrement rénové en 2006 et proposait 6.000m² de surface de vente sur quatre étages. «Ma pensée va d’abord aux 110 salariés qui perdent leur travail et qui auront beaucoup de difficultés à retrouver un emploi dans leur métier», a encore indiqué le maire.

Mais des craintes ont lieu pour les autres commerces, via un effet domino. «Metz avait la chance d’être l’une des rares villes de cette taille à avoir à la fois les Galeries Lafayette et Printemps. Il s’agit des deux locomotives du centre-ville. Avec une locomotive en moins, ce sera beaucoup plus dur pour tout le monde», a commenté Fabrice Genter au Républicain Lorrain.

Nous savons qu’un centre-ville déserté a du mal à attirer de nouvelles enseignes.

Cédric Gouthprésident Inspire Metz

Même analyse de la part de Cédric Gouth: «La répercussion sur les commerces et services environnants risque d’être exponentielle et catastrophique.» De plus, «nous savons qu’un centre-ville déserté a du mal à attirer de nouvelles enseignes. Hier C&A, Kiabi…, aujourd’hui Printemps, demain Zara… Le contexte de crises que nous traversons vient précipiter l’hémorragie que connaît le centre-ville, et nous devons tout faire aujourd’hui pour ne pas laisser d’autres enseignes rejoindre cette trop longue liste de fermetures.»

Chacun, malgré tout, essaye de positiver: «Metz et l’ensemble de notre métropole ont un réel potentiel; et c’est ce que nous allons démontrer. Notre histoire, nos monuments, notre terroir sont reconnus. L’offre touristique et culturelle est bien présente. La situation transfrontalière, la desserte TGV… Quel territoire peut s’enorgueillir de présenter autant d’atouts? C’est pourquoi, au-delà de la réponse économique urgente que nous devons apporter, nous allons intensifier les campagnes de communication externe, révélant Metz et Metz Métropole à la France entière et à l’Europe, tels qu’ils sont: une ville et un territoire surprenants, accueillants et rayonnants.»