Contraintes par les réglementations, de plus en plus d’entreprises investissent dans des stratégies ESG. (Photo: Comarch Luxembourg)

Contraintes par les réglementations, de plus en plus d’entreprises investissent dans des stratégies ESG. (Photo: Comarch Luxembourg)

Les facteurs ESG et les besoins en matière de rapports non financiers constituent des sujets brûlants à l’heure actuelle. Le premier effet perceptible de cette «panique collective» n’est autre que le gel – dans des proportions plus ou moins importantes – des investissements en matière de développement technologique. Mais prend-on réellement la bonne direction?

Comprendre l’ESG

Environnement, Social, Gouvernance : l’idée derrière ces mots est de dépasser les considérations purement économiques concernant les entreprises et leur environnement. Plus précisément, cela sous-entend utiliser des indicateurs mesurables pour réaliser des rapports sur les types d’activités complémentaires qu’effectuent les entreprises en faveur de l’environnement, de la société et de la gouvernance d’entreprise – d’après Tomasz Kassel (« Une tendance peut tout changer dans le monde de l’entreprise »).

Il ajoute que ce sujet est particulièrement populaire en ce moment, car, à partir de 2023, toutes les entreprises publiques et privées au sein de l’Union européenne (en particulier les institutions financières) comptant plus de 250 employés devront faire état de leur ESG.

Il importe de souligner que l’ESG ne concerne pas uniquement l’écologie, mais bien trois piliers :

·       La population

·       La planète

·       Le profit (entendons ici une optimisation du rendement à moyen terme)

Qu’est-ce qui a changé en matière d’investissements dans les nouvelles technologies ?

L’autoréflexion des entreprises devrait avoir pour point de départ l’envie de se débarrasser des systèmes désuets, qui génèrent des tonnes de papiers qui remplissent des entrepôts et des archives. Les systèmes modernes appuient les initiatives « zéro papier », par exemple en permettant de présenter des offres sans devoir absolument rencontrer le client physiquement. La pandémie de COVID-19 a largement accéléré le processus de numérisation, ce qui a amélioré le service client. Cette démarche a été appréciée des clients – comme le prouve l’augmentation du trafic self-service et des ventes en ligne.

Les vendeurs ont également constaté une augmentation significative de la qualité de leurs outils de travail et, par extension, de leur travail en lui-même. Ils apprécient d’avoir la liberté d’utiliser différents appareils et de disposer d’onglets pratiques qui leur donnent accès à toutes les données nécessaires en parallèle. Ils affectionnent ces outils qui améliorent la répartition et l’organisation du travail.

Il faut également garder à l’esprit la problématique de la protection des données. Les changements de réglementations fréquents ont forcé les assureurs à faire preuve de souplesse, notamment technologique. Il convient de veiller à la qualité des données en raison du traitement à grande échelle : quand elles sont dispersées entre plusieurs systèmes, les données se dédoublent, ce qui crée des erreurs et empêche de prendre d’importantes décisions commerciales. C’est pourquoi il importe d’améliorer et d’ajuster les processus internes ainsi que les outils de travail. Les grands noms du marché s’en rendent compte, et pour leur faire concurrence, un développement technologique s’avère indispensable.

L’effet boule de neige

Contraintes par les réglementations, de plus en plus d’entreprises investissent dans des stratégies ESG. Ainsi, elles finiront toutes par mesures leur impact environnemental, d’une manière ou d’une autre. « L’influence ESG » d’une entreprise n’est pas le résultat de ses seules actions, mais aussi de sa coopération avec d’autres entreprises. Par conséquent, les institutions transparentes qui ont déjà fait de l’ESG une réalité quotidienne devront également faire en sorte que leurs fournisseurs fassent de même.

Néanmoins, l’aspect environnemental devra toujours être considéré avant de choisir tel ou tel fournisseur. L’engagement au sein de projets technologiques sur plusieurs mois (sans oublier la coopération à long terme avec ce fournisseur) représente un coût financier, temporel et environnemental important pour l’acheteur, ce qui, en retour, pourrait avoir des conséquences importantes sur son score ESG. Ce qui se traduit donc pas davantage d’analyses et de vérifications croisées.

Les entreprises du monde entier se voient imposer de nouvelles responsabilités, mais elles peuvent être source de motivation à effectuer les changements inéluctables dans la manière dont nous fonctionnons. La pression émane directement des clients. C’est pourquoi l’ESG est davantage un signe des temps, voire une méthode de survie, qu’une tâche déplaisante…