Le 12 mai, au troisième jour de la réduction, la valeur du minage de bitcoin sera une nouvelle fois divisée par deux. Mais l’envolée du cours à des niveaux jamais atteints n’a pas eu lieu. (Photo: Shutterstock)

Le 12 mai, au troisième jour de la réduction, la valeur du minage de bitcoin sera une nouvelle fois divisée par deux. Mais l’envolée du cours à des niveaux jamais atteints n’a pas eu lieu. (Photo: Shutterstock)

Le «jour de la réduction» sera-t-il la grande fête promise du bitcoin? Rien n’est moins sûr depuis que le coronavirus est passé par là, obligeant les banques centrales à injecter des milliards dans leurs économies nationales et redorant le blason de l’or refuge.

Ce sera le 12 mai. À peu près, – puisque ce sera le troisième jour de la réduction pour cette monnaie. Dès que le bloc 630.000 sera miné, la récompense pour les mineurs passera de 12,5 bitcoins à 6,25 bitcoins (de 80.000 à 40.000 euros).

D’ici là, les mineurs, les experts, les traders et les bricoleurs du dimanche avaient déjà remonté leurs manches devant la perspective d’un bitcoin qui atteindrait six, dix ou jusqu’à 13 fois sa valeur du début de l’année, selon les oracles auxquels s’adressent les groupies de la monnaie futuriste. Soit 90.000 dollars contre 6.500 euros, jeudi soir à 20h30. 

À un mois de la date fatidique, coronavirus oblige, ceux qui y croient ressemblent davantage à des illuminés de la finance qui, tels des joueurs de poker sûrs que leur veine va revenir, continuent de perdre des fortunes dans les casinos, la cravate de plus en plus desserrée.

La vérité est plus cruelle. Le 18 mars au matin, au moment où le virus quitte l’Asie pour l’Europe, les marchés s’affolent du confinement qui met progressivement tout le monde à l’arrêt. Et les traders avides de meilleurs résultats ont commencé à lâcher les bitcoins qu’ils détenaient dans leur portefeuille pour boucher les trous des autres actions. Un drame s’écrit là pour cette monnaie qui devait un jour remplacer l’or au rang des monnaies refuges.

Au moins, la règle de la mise en circulation des bitcoins est écrite et plafonnée, disaient ses supporters, tandis que l’or peut toujours sortir de terre ou des coffres dans lesquels de grosses quantités assurent le sommeil un peu plus tranquille de ceux qui le possèdent.

, rapportera, comme tous les quatre ans, deux fois moins aux mineurs. Mais il ne devrait pas doper son cours autant que prévu. .