La raison d’être d’une entreprise ne peut plus se réduire à la simple recherche de capital. Intégrer une finalité sociale est devenu plus que jamais un impératif de performance durable. Cette quête sous-tend de la part des dirigeants une intelligence émotionnelle, un sens du collectif et un leadership stratégique. C’est à ces seules conditions que le récit de l’entreprise post-Covid-19 pourra s’écrire.

Raison d’être, raison d’y être et raison d’y venir

Face à l’adversité, le travail semble prendre un sens renouvelé. Dans de nombreuses entreprises, elle  a créé une nouvelle dynamique. Le travail à distance a permis de réinsuffler du lien social et de l’humain dans les relations entre collaborateurs. En visualisant une partie des intérieurs ou en entendant les enfants, nous nous sommes visualisés et entrevus sous d’autres angles. Il s’est créé une certaine porosité entre vie privée et vie professionnelle, dans le bon sens du terme. La bienveillance n’a jamais été aussi réelle. Ce nouveau paradigme est l’occasion de redéfinir les relations humaines au sein de l’entreprise.

Ce nouveau récit de l’entreprise, à l’intersection de son ADN et de ses enjeux, doit permettre de définir sa raison d’être collectivement. À la faveur de cette raison d’être, les collaborateurs y trouveront leur raison d’y être et les clients leur raison d’y venir.

Le capital humain relève de la mobilisation, pas de l’incantation

Cette crise oblige certaines entreprises à repenser leur fonctionnement, leurs chaînes de valeur et l’organisation du travail. À commencer par la manière de diriger et de mobiliser les équipes. Il est devenu évident que les hommes et les femmes sont la source de création de valeur. Embarquer ses collaborateurs vers un objectif commun requiert de les mobiliser. Avant cela, il convient de s’interroger sur les raisons qui nous poussent à nous engager au sein de l’entreprise qui se forme, puis se reforme au gré des circonstances et dont la feuille de route n’est pas toujours accessible à ceux qui l’animent au quotidien. Dès lors, l’entreprise de demain donnera aux femmes et aux hommes les moyens de se réaliser. Reconnaître, estimer, valoriser ceux qui s’impliquent. Donner à l’investissement et aux efforts une valeur plus forte que celle de la performance unique. Cela passe par des actions telles que l’équité, la participation aux décisions ou l’écoute. Ces leviers managériaux auront toute leur place dans l’entreprise de demain.

Dépasser une vision autocentrée et rechercher une plus grande cohésion sociale, l’entreprise de demain aura compris qu’elle est un corps social en mouvement, à l’image des êtres qui la composent.

Repenser le leadership

L’entreprise, c’est aussi des dirigeants qui rassemblent et dirigent vers un but commun, accepté par tous. Les managers de l’entreprise de demain auront les compétences et l’humilité pour identifier des talents et les faire grandir dans la perspective de créer de la valeur et de nourrir une culture d’entreprise engageante et attrayante. Outre ces compétences, ils devront faire preuve de sens créatif et de résilience pour s’adapter et résister aux changements. La communication, la collaboration et la pensée critique seront des compétences incontournables pour mener à bien le projet de l’entreprise.

Les événements liés à l’épidémie du Covid ont accéléré les changements dans l’entreprise. Cette épreuve apportera davantage de liberté par le télétravail, d’autonomie et de flexibilité sur fond de bienveillance et de maintien du lien social. Rappelons-nous que le récit collectif est celui qui  fédère et suscite de l’envie.

Actionnons les leviers de cette entreprise !

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