Le président Macron doit se poser des questions sur la popularité de son parti, La République en Marche. (Photo: Shutterstock)

Le président Macron doit se poser des questions sur la popularité de son parti, La République en Marche. (Photo: Shutterstock)

Le deuxième tour du scrutin hexagonal destiné à élire les présidents des régions n’a fait que confirmer le statu quo entre la gauche et la droite. Tant Marine Le Pen qu’Emmanuel Macron en sortent bredouilles.

Outre un nouveau taux d’abstention très élevé, le deuxième tour des élections régionales et départementales, qui s’est tenu ce dimanche 27 juin en France, a servi d’avertissement très clair pour les troupes d’Emmanuel Macron (La République en Marche) et celles de Marine Le Pen (Rassemblement national).

Les deux candidats du second tour de la présidentielle de 2017 ne sont pas parvenus à gagner une des 13 présidences de région en jeu lors de ce scrutin à deux tours. Le parti créé avant les élections présidentielles par Emmanuel Macron semble s’appauvrir, avec à peine 7% des votes à l’échelon national.


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Quant aux votes d’extrême droite qui s’agglutinent autour de la personnalité de Marine Le Pen, ils se sont montrés en recul. À 10 mois de la prochaine présidentielle, celle qui entend à nouveau jouer les trouble-fête, voire plus, n’a convaincu que 20,5% de l’électorat total, contre 27% il y a six ans, lors de la dernière joute pour les régionales.

Un tiers des électeurs

Alors, qui a finalement gagné? Probablement pas la démocratie, puisqu’à peine un tiers des 48 millions d’électeurs invités à se prononcer se sont rendus dans les bureaux de vote ce dimanche. Un choix de ne pas se déplacer qui concernerait avant tout les jeunes et les classes populaires, qu’il faudra donc remobiliser d’ici mai 2022.

Selon les décomptes actuels, les 13 présidents sortants ont été réélus. Sept régions restent donc aux mains de la droite, et cinq entre celles de la gauche.

Espoirs déçus

Un vote qui reste donc en faveur des partis traditionnels. Le Rassemblement national n’est pas parvenu à conquérir la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), alors qu’il avait viré en tête après le premier tour.

Le parti du président, qui avait déjà vu un tiers de ses candidats recalés après le premier tour, n’a pas fait mieux. Son candidat en Île-de-France, qui avait effectué le meilleur score des candidats de La République en Marche, n’a finalement obtenu que moins de 10% des votes.

L’heure est donc à la remise en question pour le président Emmanuel Macron, qui compte remettre son mandat en jeu l’an prochain.