Alain Borguet, président de l’association Facility Luxembourg. (Photo: Julien Becker)

Alain Borguet, président de l’association Facility Luxembourg. (Photo: Julien Becker)

Paperjam a posé trois questions au président de Facility Luxembourg, Alain Borguet.

Pouvez-vous nous présenter l’association Facility Luxembourg, récemment créée?

Alain Borguet. – «Facility Luxembourg est l’unique association professionnelle à Luxembourg et dans la Grande Région regroupant les professionnels du facility management et de la maintenance industrielle. L’association n’a que quelques mois d’existence, mais l’engouement des professionnels du secteur est bien réel, tant du point de vue des facility managers que des prestataires de services.

Nous comptons déjà quelque 80 membres alors que le lancement officiel n’a pas eu lieu. Nous avions besoin d’une telle association au Luxembourg pour enfin donner de la visibilité à ces fonctions trop souvent méconnues. Notre but est d’en faire un lieu de partage et de réflexion sur nos métiers très divers, d’y ajouter une part de lobbying – indispensable à toute association professionnelle – et une part de formation.

Aujourd’hui, nous devons encore beaucoup expliquer ce qu’est le facility management. Nous avons un retard à combler par rapport à nos pays voisins.

Justement, que regroupe la notion de facility management aujourd’hui?

«On peut dire que le facility management regroupe tous les services, hors ressources humaines et finances, qui contribuent au bon fonctionnement de l’entreprise, en dehors de son cœur de métier. On peut dès lors y intégrer énormément de choses et la difficulté d’en parler vient du fait que le ‘scope’ est très large.

Cela va de la gestion technique du bâtiment aux services de catering, en passant par l’entretien des espaces verts, l’accueil des clients ou la sécurité. Mais ce n’est finalement que quand l’ascenseur est en panne ou qu’il n’y a plus de café dans la machine qu’on pense à ces intervenants de l’ombre.

Comment s’organisent ces métiers sur le marché luxembourgeois?

«Ces métiers tendent à évoluer, tant dans leur technologie que dans leur structuration. Certains clients souhaitent qu’une seule firme prenne en charge un large panel d’activités, d’autres multiplient les contrats avec des sociétés spécialisées dans un domaine particulier. D’autres encore souhaitent conserver en interne une partie des tâches comme la maintenance, la gestion du courrier, etc. La tendance générale est tout de même à une augmentation de l’externalisation.

Aujourd’hui aussi, les entreprises sont beaucoup plus attentives au confort, à l’environnement de travail, au bien-être de leurs collaborateurs. Cela a un impact direct sur le métier du facility manager qui, s’il n’est pas le décideur final, doit jouer un rôle de guide et devenir force de proposition en matière d’environnement de travail.

Au final, le facility manager est le couteau suisse de l’entreprise. Il doit maîtriser une multitude de compétences dans des domaines très différents. L’association est là pour l’aider dans ses tâches et pour l’aider à améliorer son savoir-faire. Nous avons déjà mis en place plusieurs groupes de travail et nous allons poursuivre dans cette voie, pour le bien de tous.»