Total, le plus gros distributeur de dividendes, devrait, contrairement à la plupart des entreprises du SBF 120, continuer à verser, comme prévu, une rétribution trimestrielle de 0,68 euro par action, malgré la baisse des cours du pétrole. (Photo: Shutterstock)

Total, le plus gros distributeur de dividendes, devrait, contrairement à la plupart des entreprises du SBF 120, continuer à verser, comme prévu, une rétribution trimestrielle de 0,68 euro par action, malgré la baisse des cours du pétrole. (Photo: Shutterstock)

En France, les dividendes versés par les entreprises du SBF 120 devraient être divisés par deux en 2020 par rapport à l’année dernière, selon une étude d’IHS Markit, passant ainsi de 64,5 milliards d’euros en 2019 à 33 milliards.

Les distributions des entreprises du SBF 120 devraient être divisées par deux par rapport à l’année dernière, selon une étude publiée par IHS Markit et reprise par le journal . Plus de 30 milliards d’euros de dividendes seraient ainsi balayés par la crise du coronavirus. Sur les 120 sociétés de l’indice, 57 ont déjà annoncé des coupes. Et parmi elles, 34 ont purement et simplement suspendu le versement attendu.

«La distribution de dividendes par les sociétés du SBF 120 devrait passer d’un niveau record de 64,5 milliards d’euros en 2019 à environ 33 milliards en 2020», explique Clara Besson d’IHS Markit au journal Les Echos.

En France, les institutions financières (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, Amundi, Natixis, CNP Assurances et Coface) devraient renoncer à environ 9 milliards d’euros de versement. Quant à AXA, Peugeot ou ArcelorMittal, ils devraient également les suspendre.

EDF, Engie et Thales, au sein desquels l’État est présent, vont s’abstenir de tout versement supplémentaire cette année.

Un rebond prévu en 2021

LVMH, Carrefour, Hermès, Icade, Suez Environnement, Kering, Orange, Gecina et Veolia ont également accepté de baisser leurs dividendes de l’ordre de 30%, voire 50%, tout comme pour L’Oréal, Danone, Compagnie de Saint-Gobain ou Capgemini. Accor, Airbus, Safran et Renault ont également annulé les distributions prévues.

Total, qui est le plus gros distributeur de dividendes, devrait en revanche verser, comme prévu, une rétribution trimestrielle de 0,68 euro par action, «malgré la baisse des cours du pétrole». Et le numéro 2, Sanofi, a annoncé un relèvement de son dividende de 3%. Vivendi a quant à lui décidé d’augmenter ses dividendes de 20%.

Cependant, un rebond devrait ensuite avoir lieu: les dividendes devraient atteindre environ 52 milliards d’euros en 2021, estime IHS Markit.