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 (photo : Sven Becker)

«Quand on m’a dit que j’étais nominée, je pensais que c’était pour la plus courte résidence (qui va forcément à un artiste luxembourgeois, ndlr).» Basée à Londres où elle présente actuellement sa première exposition personnelle, Sophie Jung a aussi vécu à Bâle, à Amsterdam ou à Zurich: «Cela fait partie de moi de me reconstruire à chaque déménagement. J’aime l’idée de ne pas avoir de chez-moi.» Cette grande voyageuse n’est pourtant jamais allée aux États-Unis.

Très influencée par la pratique théâtrale (elle est la fille du comédien André Jung), Sophie Jung intègre la performance et le langage. D’abord photographe, elle s’est ouverte à de nombreuses autres formes d’art (vidéo, installation, texte…). Elle mélange régulièrement son expérience personnelle, l’histoire et des aspects complètement fictionnels. Le cœur de son travail s’intéresse aux stéréotypes et représentations des systèmes culturels et sociaux. Elle n’a pas encore d’idée précise quant à ce qu’elle va produire là-bas, mais sait déjà qu’elle va trouver sur place les matériaux propices à sa création. «New York sera un terrain fantastique pour mes recherches, tellement on y colle des images et des représentations.»

On pourra découvrir le travail de Sophie Jung lors de l’exposition sur l’ensemble des Prix Steichen au Mudam en février. Elle sera aussi exposée à la galerie Dominique Lang de Dudelange en mars.