Vol(t)âge sistres: "Nous sommes en train d'imaginer une collection complète de patchwork de luxe" (Photo: Domingos Oliveira / rtl.lu)

Vol(t)âge sistres: "Nous sommes en train d'imaginer une collection complète de patchwork de luxe" (Photo: Domingos Oliveira / rtl.lu)

Vous avez créé Vol(t)age il y a quelques années, d’abord avec des foulards et des écharpes. On découvre aujourd’hui des robes. Cela fait partie d’un développement de la marque?

«Notre idée a toujours été de créer un univers de luxe autour du patchwork. Les écharpes étaient une première étape. Même si elles sont composées de six morceaux de tissus différents et qu’elles ont nécessité pas mal de recherches, les écharpes étaient nettement plus faciles à réaliser. Désormais, nous sommes en train de créer une collection complète, toujours en patchwork, et toujours avec des tissus haut-de-gamme. Cette collection comprendra des robes, des tops, des jupes, des pantalons, des manteaux…

Lancer une marque de mode au Luxembourg, n’est-ce pas un pari un peu fou? Comment fonctionne la société?

«Je vous l’accorde, c’est assez dingue. Nous sommes plutôt téméraires… Il nous semble qu'il est temps pour le Luxembourg de se diversifier et pourquoi pas dans le domaine du créatif et de la mode. Ce n’est pas comme si on allait se mettre à inonder le marché et produire nos modèles en quantité industrielle. Nous avançons petit à petit, avec une collection limitée et à peine une trentaine de pièces par modèle. Nous produisons un stock réduit et le reste sur commande. Notre développement a cependant nécessité l’embauche d’une personne, qui s’occupe aussi bien de la commercialisation, de la communication, des relations avec les clients ou l’administration. Nous travaillons avec des couturières free-lance de la région qui sont payées à chaque livraison de pièces. Par ailleurs, nous avons investi dans le web pour la vente en ligne. Tout cela sur nos propres deniers.

Quels sont les développements futurs que l’on peut attendre de Vol(t)age?

«Comme je le disais, nous développons actuellement la collection: dessins, patronages, essais… C’est complexe, il faut s’adapter aux différentes tailles et morphologies. À l’automne prochain, nous avons prévu un défilé pour lancer cette collection. Côté commercialisation, nous travaillons avec plusieurs boutiques à Luxembourg, ce qui nous permet d’avoir une vitrine locale. Un agent s’occupe aussi de la marque au niveau international, notamment en Italie.»