Ces dernières années, la data analysis s’est largement déployée au sein des entreprises et notamment dans le secteur du marketing. Son efficacité a donc amené d’autres départements à vouloir utiliser cet outil pour leur propre compte. C’est notamment le cas des ressources humaines, qui ont vu dans la data un très fort potentiel, bien qu’elles soient pour le moment encore les parents pauvres à ce sujet. Dans la plupart des cas, la data analysis se limitait à la partie financière, en lien avec la gestion du personnel.

Aujourd’hui, même s’il est encore minoritaire, l’engouement initial s’est pourtant confirmé et les ressources humaines ont recours à la data pour le recrutement, le suivi et la gestion des talents au sein de l’organisation. Les problématiques de bien-être au travail ou de mobilité interne peuvent également être abordées grâce à l’analytics. En effet, la data permet au responsable RH d’analyser quelles sont les compétences d’un collaborateur qui pourraient être transférées vers un autre poste. C’est donc une valeur ajoutée certaine pour l’entreprise, qui conserve les talents qu’elle a en partie formés, et pour le collaborateur, qui donne un nouvel élan en interne à sa carrière.

Au moment de recruter un candidat spécialiste en la matière, il faut donc bien comprendre ce qu’est la data, comment la mettre en application, mais aussi et surtout savoir échanger à ce sujet avec un interlocuteur, qu’il soit spécialiste ou non. Au Grand-Duché, cet aspect reste bien souvent problématique pour de nombreux entrepreneurs et responsables RH. C’est pourquoi le Paperjam Club a convié les experts de la Solvay Brussels School of Economics and Management à partager leurs connaissances lors d’une journée de formation exceptionnelle le 10 décembre 2019.

La formation intitulée «Essential of Data Science and Big Data for Recruiters» s’adresse donc particulièrement aux collaborateurs des départements RH en charge de recruter des profils experts de la data, qu’ils n’ont pas l’habitude d’aller chercher, et pour lesquels le vocabulaire lié aux compétences est mal connu ou peu naturel. Le séminaire explicitera donc le jargon de base de la data et le remettra dans son contexte pour permettre aux recruteurs d’utiliser cet outil à bon escient.

De manière très concrète, la formation s’attachera à observer les types de jobs liés à l’analytics, très recherchés sur le marché, que ce soit les postes techniques comme ceux à l’interface entre la technique et les autres départements. En effet, il faut que les différents interlocuteurs de l’entreprise parlent la même langue pour atteindre la valeur ajoutée du sujet qui nous intéresse ici. Si l’on ne comprend pas ce que «machine learning» ou «data science» signifie vraiment, vouloir l’utiliser peut mener à une perte de temps et de rentabilité.

Les workshops pourraient également se focaliser sur les types de compétences recherchées. Les métiers de la data étant pluridisciplinaires, il s’agit d’y voir clair parmi les différents segments d’expertise. Enfin, les intervenants montreront aux participants comment analyser, disséquer ou rédiger certaines job descriptions. En fin de journée, les participants disposeront d’une grille de lecture solide et de la capacité de recruter un collaborateur expert dans le domaine de la data. Mais ils seront aussi en mesure d’échanger avec les managers des différents départements à ce sujet, dans un vocabulaire compris par les deux parties.

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