L’image est symbolique: au moment où la Chine assure avoir transmis une clé de cryptage quantique depuis un satellite sur Terre, SES est parvenue à diffuser un programme en «versatile video coding» (VVC). 

Dans le secteur de la vidéo, qui génère encore près de deux tiers des revenus annuels de l’opérateur luxembourgeois de satellites, le VVC est le prochain standard de transmission, aussi bien pour la 8K que pour la vidéo 360 degrés.

«C’est le successeur du format UHD-4K, déjà expérimenté par Panasonic et la NHK (Nippon Hoso Kyokai, service de radio et de télévision public du Japon): avec une définition 16 fois supérieure à la résolution full HD 1080p actuelle (soit une résolution de 7.680x4.320 pixels!), l’image devient aussi précise que la réalité. Quasiment tous les textes sont lisibles et le crénelage sur les courbes est quasiment absent. Les nuances de luminosité sont subtiles, que ce soit dans la partie surexposée de l’image ou dans la zone à l’ombre de l’appareil photo. Sur ce dernier, on distingue clairement les crans de la bague de l’objectif», . Problème, ce standard, qui promet une qualité d’image aussi précise que la réalité, nécessite d’avoir une connexion dopée à la fibre, même si elle permet de réduire de 50% la bande passante nécessaire sur le satellite.

La vidéo 360 degrés est une image quasiment à plat qui laisse au spectateur le soin de déterminer de quel point de vue il veut la regarder, comme cet exemple à propos d’Américains qui regardent une éclipse solaire. Pour changer le point de vue avec lequel on peut regarder l’image, il suffit de cliquer dedans.

Nathalie Duboz, du Medialab de France Télévisions, y avait consacré .

, laisse entrevoir que ce standard pourrait être utile pour les diffusions en continu ou… les besoins de la 5G, qui va permettre de développer l’internet des objets et surtout la voiture connectée.

SES travaille aussi à un projet de cryptage quantique, qui rendrait toute interception d’un signal entre un satellite et son récepteur sur Terre impossible. Une technologie futuriste… sur laquelle sa principale, pour ne pas dire unique, concurrente, la Chine, semble avoir pris une avance certaine.

Mi-juin,  qui explique comment une clé de cryptage quantique a été transmise depuis un satellite sur 1.000km au sol, une première mondiale qui suit un exploit similaire réalisé en laboratoire sur une fibre de 404km.

Au rythme où les ordinateurs, de plus en plus puissants, sont capables de calculer, les cryptages actuels ne résisteront pas longtemps, d’où l’intérêt de passer à des cryptages quantiques, par une nouvelle génération d’ordinateurs, encore en phase de développement.