Étienne Schneider, vice-Premier ministre, ministre de l’Économie, ministre de la Sécurité intérieure, ministre de la Défense, et Žygimantas Vaičiūnas, ministre de l’Énergie de la République de Lituanie, se serrent la main devant Dalia Grybauskaitė, présidente de la République de Lituanie. (Photo: © SIP / Charles Caratini)

Étienne Schneider, vice-Premier ministre, ministre de l’Économie, ministre de la Sécurité intérieure, ministre de la Défense, et Žygimantas Vaičiūnas, ministre de l’Énergie de la République de Lituanie, se serrent la main devant Dalia Grybauskaitė, présidente de la République de Lituanie. (Photo: © SIP / Charles Caratini)

La signature de l’accord de coopération du 26 octobre 2017 entre Žygimantas Vaičiūnas, ministre de l’Énergie de la République de Lituanie, et Étienne Schneider, vice-Premier ministre et ministre de l’Économie du Grand-Duché de Luxembourg, en présence de S.E. Dalia Grybauskaitė, présidente de la République de Lituanie, et de S.A.R. le Grand-Duc marque une nouvelle étape dans la poursuite de l’objectif de l’Union européenne (UE) de parvenir à atteindre au moins 20% de ses besoins énergétiques totaux grâce au recours à des sources d’énergies renouvelables à l’horizon 2020.

La directive 2009/28/CE fixe un objectif individuel pour chaque État membre et a dès lors introduit la possibilité de mettre en place des mécanismes de coopération entre pays afin de permettre la réalisation tant des objectifs individuels que de l’ambition fixée pour l’ensemble de l’UE. Si tous les pays membres de l’UE disposent de sources d’énergies renouvelables exploitables sur leur territoire, certaines zones d’Europe présentent un plus grand potentiel en matière d’énergies renouvelables que d’autres.

Le plan d’action national en matière d’énergies renouvelables approuvé par le gouvernement en 2010 stipulait que le pays devait avoir recours à des mécanismes de coopération afin de pouvoir atteindre ses objectifs. Le Grand-Duché a atteint ses objectifs intermédiaires par ses propres moyens, en promouvant et soutenant l’énergie éolienne et solaire ainsi que la biomasse, et a désormais également recours à la coopération prévue par la directive afin d’atteindre en 2020 les 11% visés.

Les mécanismes de coopération offrent la possibilité de transférer des quantités d’énergies renouvelables d’un pays pour les transférer à un autre État membre. Ainsi, les nations disposant d’un plus grand potentiel sont encouragées à dépasser leur objectif. Le Luxembourg a entamé dès 2011 des négociations avec différents États membres susceptibles de dépasser leur objectif de 2020. En 2011, un protocole d’accord a été signé avec la Lituanie pour collaborer dans ce domaine. Les négociations se sont intensifiées en 2015 et ont finalement mené aujourd’hui à la signature de l’accord qui constitue une première en Europe en la matière.

En signant le premier accord de coopération dans le cadre de la directive européenne de 2009 susmentionnée, la République de Lituanie et le Grand-Duché du Luxembourg ont souligné leur engagement politique en faveur de la coopération régionale et bilatérale dans le domaine de la production énergétique à partir de ressources renouvelables et durables. Cet engagement revêt une importance majeure à l’égard du «Winter Package» présenté par la Commission européenne et des nouveaux objectifs à définir pour 2030. La signature démontre que les pays européens sont à même de coopérer étroitement afin d’atteindre, ensemble, des objectifs communs.

L’apport de la République de Lituanie dans le cadre de cette coopération avec le Grand-Duché sera en premier lieu représenté par de l’énergie éolienne, solaire et géothermale, puis par de la biomasse obtenue grâce à une gestion durable des forêts. En signant cet accord, la République de Lituanie s’est engagée à affecter les moyens financiers de la coopération à de nouveaux projets et/ou à la recherche scientifique dans le domaine des sources d’énergies renouvelables dans le pays.

L’accord s’étend de 2018 à 2020. La République de Lituanie est plus que susceptible de dépasser les 23% auxquels elle aspire, ce pourquoi elle est en mesure de conclure un accord avec un autre État membre et, ce faisant, ouvrir la voie aux mécanismes de coopération au sein de l’Union européenne.

Selon Žygimantas Vaičiūnas, ministre de l’Énergie de la République de Lituanie, «au vu des négociations à venir sur le «Winter Package», nous pourrions être fiers de nos bonnes pratiques dans le cadre de cette coopération. Ceci revêtira une importance particulière après 2020, lorsqu’il s’agira pour les États membres d’atteindre l’objectif ambitieux de l’UE de manière rentable.»

Étienne Schneider, vice-Premier ministre et ministre de l’Économie, a quant à lui déclaré: «Avec la signature de cet accord, nous nous trouvons sur la bonne voie pour mener à bien notre plan d’action national de 2011 en matière d’énergies renouvelables. Nous sommes les premiers à montrer qu’une véritable coopération dans le domaine des énergies renouvelables est possible et profite tant aux partenaires à l’accord qu’à l’objectif poursuivi au niveau européen.»

La coopération entre le Luxembourg et la Lituanie sera suivie d’un autre accord européen relatif aux mécanismes de coopération en matière d’énergies renouvelables avec l’Estonie. La cérémonie de signature aura lieu à Tallinn en date du 7 novembre 2017.