Lea Schroeder, designer spécialisée en accessoires de luxe, a fait des débuts en dessinant pour la maison Lancel à Paris. (Photo: Eric Chenal)

Lea Schroeder, designer spécialisée en accessoires de luxe, a fait des débuts en dessinant pour la maison Lancel à Paris. (Photo: Eric Chenal)

Du 29 novembre au 2 décembre 2018, la deuxième édition de l’exposition d’exception «De Mains De Maîtres» a permis de mettre en lumière l’excellence du savoir-faire d’artisans et créateurs d’art du Luxembourg. Pendant 5 jours, 12.000 visiteurs ont ainsi pu se laisser émerveiller par une collection inédite et éphémère de 300 œuvres au 19Liberté. La Biennale De Mains De Maîtres 2018 s’est clôturée le 14 décembre par une cérémonie de remise de Prix en présence de LL.AA.RR. le Grand-Duc Héritier et la Grande-Duchesse Héritière.

La Biennale De Mains De Maîtres 2018 s’est clôturée officiellement le 14 décembre à la Chambre des Métiers avec la remise du Prix du Jury Fondation Leir et du Prix du Public RTL à deux artistes de l’exposition, ceci en présence LL.AA.RR. le Grand-Duc Héritier et la Grande-Duchesse Héritière, du Président de la Chambre des Métiers Tom Oberweis, de nombreux artisans et créateurs d’arts, et de personnalités du monde politique et économique

Pour le nouveau ministre des Classes Moyennes Lex Delles, «des évènements tels que De Mains De Maîtres donnent une visibilité extraordinaire au secteur de l’artisanat et contribuent à consolider son excellente réputation. Devant l’importance de l’artisanat dans l’économie nationale et en accord avec le nouveau programme gouvernemental, le soutien aux PME en général et aux entreprises artisanales sera maintenu voire renforcé au cours des prochaines années».

Sur proposition du comité de sélection de la Biennale 2018, le Prix du Jury Fondation Leir fut remis par la Princesse Stéphanie et par Me Jacques Loesch, représentant la fondation au Luxembourg, à l’artisan créateur de bijoux Claude Schmitz. À travers ce Prix, la fondation caritative entend marquer son soutien à De Mains De Maîtres Luxembourg, qui, en célébrant l’artisanat luxembourgeois, incarne parfaitement l’esprit et le savoir-faire qui ont inspiré Henry J. et Erna D. Leir de leur vivant.

Né en 1972 au Luxembourg, où il vit et travaille, le lauréat Claude Schmitz a d’abord étudié le travail du métal et de la joaillerie à l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers de 1995 à 1999 avant de poursuivre un master au Royal College of Art de Londres de 1999 à 2001. Véritable virtuose du bijou, il dessine et réalise des pièces aux lignes fluides et au design épuré, qui semblent toujours comme en équilibre, à la limite de la rupture. Une impression à la fois de virilité sans doute liée à ses prouesses techniques du travail du métal, joliment contrariée par la délicatesse du dessin et des compositions des pierres. Un effet d’illusion aussi quand s’entremêlent par magie les liens d’or ou d’argent de sa bague culte, la «Rolling Ring». Chacune des pièces qu’il crée semble raconter une histoire, se dessiner comme un personnage, une fleur, un insecte prêt à s’envoler pour venir nous parer de grâce et de poésie.

Le Prix du Public fut remis par Madame Christiane Kremer, Directrice culturelle de RTL, ensemble avec le Président de l’association De Mains De Maîtres Luxembourg Roland Kuhn, à Madame Léa Schroeder. La lauréate a été sélectionnée par le public qui avait la possibilité de voter pendant le temps de la Biennale sur rtl.lu  pour l’artiste de son choix.

(Photo: Eric Chenal)(Photo: Eric Chenal)(Photo: Eric Chenal)

Diplômée à Créapôle (Paris) et à la Creative Academy (Milan), Lea Schroeder est designer spécialisée en accessoires de luxe, basée entre Paris et Luxembourg. Elle fait des débuts en dessinant pour la maison Lancel à Paris: maroquinerie, bijoux et textile.

C’est particulièrement dans les carrés de soie qu’elle découvre une grande passion pour les motifs graphiques dont elle fait sa signature. En 2017, elle se lance à son compte, offrant des prestations graphiques ainsi que l’édition de ses premières collections de céramiques, fabriquées entièrement à la main et certifiées «Made in Luxembourg». Sur carrelages, vases, assiettes, sculptures, elle exploite son imagination en déclinant la technique de la faïence cloisonnée. Ses objets polychromes, où inspirations ethniques se mêlent aux Histoires Vécues, racontent en silence des mythes ancestraux et des contes modernes.

La nouvelle ministre de la Culture, Sam Tanson, a félicité les lauréats récompensés par les deux prix et s’est dite réjouie du bilan de cette deuxième biennale: «Le nombre de visiteurs souligne le grand intérêt pour les métiers d’art au Luxembourg et je salue particulièrement les visites organisées avec des classes scolaires. Je suis persuadée que cette initiative peut susciter la curiosité des jeunes pour l’artisanat et les passionnants métiers qu’il représente».

Dans son allocution, le Président de l’Association De Mains De Maîtres Luxembourg Roland Kuhn s’est montré très satisfait de la deuxième édition de la Biennale et s’est dit très confiant quant au développement de l’Artisanat d’art au Luxembourg dans les années à venir. Il fait par ailleurs l’annonce que l’association, à travers un appel à candidatures, va allouer plusieurs bourses en 2019 à des artisans d’art qui entendent suivre des cours de formation ou de perfectionnement à l’étranger.