L’analyse, par l’entreprise, de sa consommation d’eau (compteurs), de ses rejets (quantités, qualité, capacités de traitement…) ainsi que de ses impacts (cycle de l’eau, pollutions, artificialisation des sols…) est une étape essentielle pour mieux gérer sa consommation d’eau. (Photo: Shutterstock)

L’analyse, par l’entreprise, de sa consommation d’eau (compteurs), de ses rejets (quantités, qualité, capacités de traitement…) ainsi que de ses impacts (cycle de l’eau, pollutions, artificialisation des sols…) est une étape essentielle pour mieux gérer sa consommation d’eau. (Photo: Shutterstock)

Comment préserver l’eau? L’INDR conseille aux entreprises d’analyser leur consommation, leurs rejets et leurs impacts face à cet enjeu majeur. Et de se fixer des objectifs de réduction de consommation par salarié, par unité produite, par superficie ou par usage.

Un problème:

Pour la plupart des entreprises, la consommation d’eau est marginale. Pour d’autres, le volume est important. Et l’eau devient un enjeu majeur si elle entre directement dans le processus de production (composant, refroidissement, matériaux…) ou si elle risque d’être polluée par l’activité de l’entreprise.

Le polémique autour de la très forte consommation d’eau de la part de l’usine Fage a illustré toute l’importance du sujet.

Dans tous les cas, préserver cette ressource naturelle vitale est essentiel, en particulier dans un pays comme le Luxembourg, où seuls 3% des eaux de surface sont classées en «bon état écologique» et où le niveau des nappes phréatiques est bas.

Une solution:

Selon l’INDR, dont le «Guide ESR» conseille les entreprises dans la réalisation de leur transition écologique. L’entreprise peut engager une démarche environnementale ciblée sur l’eau, ou intégrer l’eau dans sa gestion environnementale générale.

De l’extraction du milieu naturel à l’acheminement des eaux usées à la station d’épuration, en passant par l’assainissement à la station de traitement et le fonctionnement du réseau de distribution, l’entreprise doit connaître le coût réel de l’eau.

Elle doit analyser sa consommation d’eau (compteurs), ses rejets (quantités, qualité, capacités de traitement…) ainsi que ses impacts (cycle de l’eau, pollutions, artificialisation des sols…). Et identifier ses sources d’approvisionnement (réseau public, eau de pluie, eau souterraine, eau en bouteille) pour mieux orienter ses efforts de conservation.

Elle peut aussi assurer la prévention (sensibilisation, formation des services généraux, surveillance, détection de fuites et pollutions, maintenance des installations et défectuosités…), le traitement des pollutions incompressibles et la gestion des pollutions accidentelles (installation de bacs de rétention, arrêts automatiques…).

Et se fixer régulièrement des objectifs de réduction par salarié, par unité produite, par superficie occupée ou encore par usage. Pour cela, elle peut agir via des appareils économes, chasses à double commande, réducteurs de débit, mitigeurs, mousseurs, robinets automatiques infrarouges, rinçage à contre-courant, limitation de l’arrosage, sensibilisation au gaspillage… Et privilégie des sources alternatives (récupération de l’eau de pluie, recyclage, réutilisation…). Elle veille enfin à ce que ses eaux usées soient aptes à être évacuées par les canalisations publiques ou les traite à travers son propre système d’assainissement et d’épuration.