La Nuit de la Culture est un événement intergénérationnel et qui s’adresse à tous les publics, comme avec «La Kermesse», une fête foraine pas tout à fait comme les autres.   (Photo: François Van Hens)

La Nuit de la Culture est un événement intergénérationnel et qui s’adresse à tous les publics, comme avec «La Kermesse», une fête foraine pas tout à fait comme les autres.   (Photo: François Van Hens)

Le 11 septembre prochain se déroulera la Nuit de la Culture à Esch-sur-Alzette, un événement qui prend un peu plus d’ampleur année après année. Cette édition 2021 est placée sous la thématique «terre et mémoire», un angle que nous explique plus en détail Loïc Clairet, programmateur et directeur général de la Nuit de la Culture.

Après les rêves en 2018, l’eau en 2019 et l’air en 2020, c’est désormais le thème «terre et mémoire» que vous avez choisi d’explorer pour cette Nuit de la Culture 2021. Pouvez-vous nous présenter plus en détail cette thématique?

«Pour cette édition 2021, nous nous installons sur le site naturel Ellergronn. La terre prend donc une importance toute particulière dans ce contexte. Par ailleurs, dans la perspective de la préparation de l’année 2022, qui sera particulière à Esch avec l’organisation de la Capitale européenne de la culture, nous voulions commencer un travail engagé sur le thème de la mémoire. Afin de chercher à connaître l’histoire commune de la ville, comment elle s’est construite et comment appréhender ce qui se construira demain.

Nous nous sommes donc dit que tout ce faisceau d’éléments permettait d’être recouvert par une thématique telle que ‘terre et mémoire’. Ceci prend corps dans des projets comme l’atelier de céramique qui sera réalisé à partir de la terre de la Minett ou encore Expérience Marcel, qui est une récolte de mémoires pour la préparation de banquets.

Parvenez-vous à faire venir des artistes étrangers pour cette édition?

«Oui, nous avons des compagnies qui viennent des pays voisins, mais la majorité d’entre eux viennent volontairement du Grand-Duché, car nous avons aussi une mission de soutien à la création.

Au cours de la soirée, il y a plus de 50 activités. Quelles sont celles à ne surtout pas rater?

«Toutes, bien entendu! Mais si vraiment vous ne pouvez pas tout faire, je vous recommande notre grand spectacle de clôture, ‘La Tortue de Gauguin’, ainsi que ‘Desire Lines’ où deux circassiens vont traverser l’Ellergronn sur un fil , ‘La Kermesse’, une fête foraine insolite pour toute la famille ou encore ‘So Dunkel hier’ sur Gustav Simon, ancien gauleiter, réalisé en partenariat avec le Escher Theater. Mais nous avons prévu une programmation riche et variée que chacun pourra découvrir tout au long de la soirée, avec très peu d’événements qui se chevauchent, et certains qui se répètent pour avoir plus d’opportunités de les voir.

La Nuit de la Culture est considérée comme un vecteur important de l’inclusion sociale à Esch. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi?

«L’inclusion est vraiment dans l’ADN de la Nuit de la Culture. Nous faisons appel aux collectifs et associations locales pour participer à la programmation et nous faisons en sorte que chacun puisse y trouver sa place. Nous travaillons par exemple avec les Majorettes d’Esch qui, pour cette édition, ont été mises au défi de jongler avec un bâton en bois. Nous essayons de mettre en valeur les compétences de chacun et même d’accompagner certains jeunes dans une formation complémentaire. C’est ce que nous faisons avec les jeunes de Caritas qui découvrent le métier de la régie et acquièrent à nos côtés de nouvelles compétences.

Cette édition est-elle aussi à voir comme un dernier galop d’essai avant les cinq Nuits de la Culture qui ont été annoncées pour l’année exceptionnelle que sera 2022?

«Non, pas vraiment comme un galop d’essai, mais plutôt comme une sixième nuit… Cette édition 2021 nous permet de lancer des projets qui nécessitent un temps long de mise en place, d’amorcer des recherches, d’initier des collaborations avec les publics, de récolter du matériel qui pourra nous servir pour l’édition 2022. C’est un travail qui s’élabore dans la continuité tout en étant différent à chaque fois.»

Le 11 septembre, de 18h à minuit,