À force de surexploiter les richesses de la Terre, l’environnement se dégrade. (Photo: Shutterstock)

À force de surexploiter les richesses de la Terre, l’environnement se dégrade. (Photo: Shutterstock)

La Terre a atteint les limites de ce qu’elle peut donner en un an. Depuis ce 29 juillet, la population vit à crédit en puisant dans les réserves du futur.

Ce 29 juillet marque le jour où l’humanité a consommé autant de ressources que ce que la Terre peut renouveler sur un an. Et chaque année, cette date arrive de plus en plus tôt dans le calendrier.

Il y a 20 ans, l’échéance tombait deux mois plus tard, observe l’ONG Global Footprint Network, qui a développé cet indicateur de l’empreinte écologique. Au rythme où nous consommons les ressources de la planète, nous aurions désormais besoin de 1,75 planète Terre.

Or, prévient l’institut de recherche, à force de grignoter le capital naturel de notre planète, nous réduisons sa capacité régénérative future. La planète est victime de nombreuses dégradations qui se marquent par la déforestation, la dégradation des sols, l’appauvrissement de la biodiversité et l’accumulation de CO2 dans l’atmosphère.

Gagner cinq jours par an

L’ONG propose de tenter de reporter la date du jour du dépassement mondial de cinq jours par an afin de revenir à une situation normale pour 2050.

Elle estime que des solutions existent et que des opportunités sont à saisir dans cinq domaines-clés: les villes, l’énergie, l’alimentation, la population et la nature.

Une réduction de 50% des émissions de CO2 provenant de la combustion d’énergies fossiles permettrait de repousser la date du dépassement de 93 jours.

Le plus mauvais élève en matière de surconsommation des ressources est le Japon. Si le monde entier vivait comme sa population, nous aurions besoin de 7,7 planètes Terre. Pour la Chine, le taux est de 3,8. Il est de 3 pour l’Allemagne, 2,2 pour les États-Unis et 1,9 pour la France.