Après deux ans de travail, Apple aurait renoncé au chiffrement de bout en bout sur iCloud pour ne pas se mettre les autorités américaines à dos. (Photo: Shutterstock)

Après deux ans de travail, Apple aurait renoncé au chiffrement de bout en bout sur iCloud pour ne pas se mettre les autorités américaines à dos. (Photo: Shutterstock)

Au moment où la marque à la pomme communique dans une publicité sur le chiffrement de bout en bout, Apple y aurait renoncé sur iCloud. Le début de la fin du veto que le géant oppose depuis des années au FBI.

Apple a toujours dit non. Et la firme de Cupertino a toujours alimenté le même débat: faut-il donner accès aux données d’un smartphone aux autorités pour des raisons d’intérêt supérieur, comme la sécurité nationale? La vie privée doit-elle s’imposer aux questions de lutte antiterroriste?

La question s’est reposée, cette fois, après l’attaque perpétrée, le mois dernier, sur la base navale de Pensacola, qui a fait trois morts et huit blessés. Le procureur général William Barr a demandé à Apple de débloquer deux iPhone de l’assaillant.

Techniquement, Apple ne le peut même pas, elle devrait élaborer un nouveau logiciel qui ouvre une «back door». Cette porte arrière, très connue dans le monde du logiciel, est souvent aussi bien ouverte pour les autorités, dans le cadre d'un mandat de la justice, que pour des pirates. C’est d’ailleurs avec des pirates que le FBI avait résolu le précédent veto d’Apple, en 2016. Signe que c’est déjà possible.

Cette fois-ci, selon Reuters, Apple semble avoir renoncé à permettre le chiffrement de bout en bout des sauvegardes sur iCloud. Une décision qui a commencé à mûrir depuis deux ans.

En octobre, M. Barr avait demandé à Facebook d’arrêter de travailler sur un chiffrement du réseau social, sous peine de voir l’État légiférer contre cette possibilité, et c’est probablement ce qui a refroidi les avocats d’Apple, .