La Cour des comptes européenne a revu sa stratégie en 2016, aspirant à passer plus de temps sur des rapports spéciaux destinés à aider ceux qui reçoivent des fonds européens afin de les utiliser de manière optimale. (Photo: Shutterstock)

La Cour des comptes européenne a revu sa stratégie en 2016, aspirant à passer plus de temps sur des rapports spéciaux destinés à aider ceux qui reçoivent des fonds européens afin de les utiliser de manière optimale. (Photo: Shutterstock)

Avec 35 rapports spéciaux et 10 avis en 2018, les auditeurs de l’UE n’ont jamais rendu autant de publications, en ligne avec leur nouvelle stratégie visant à cibler les sujets de leurs travaux pour plus d’efficacité.

La stratégie 2018-2020 porte déjà ses fruits pour la Cour des comptes européenne. Son objectif: réduire le temps passé à contrôler le budget annuel de l’UE pour se concentrer davantage sur des rapports spéciaux visant à mesurer la performance des programmes et projets financés par l’argent européen.

Une façon de garantir aux citoyens européens une utilisation optimale de leurs deniers – le leitmotiv de l’institution située au Kirchberg.

Les auditeurs européens ont émis 44 publications en 2018 dont six rapports annuels (budget de l’UE, Fonds européen de développement, 41 agences et organismes de l’UE, écoles européennes, etc.), 35 rapports spéciaux (sur les aides européennes en faveur de certains pays, programme Erasmus+, gestion des crises bancaires par la BCE, etc.), 10 avis (réforme des ressources propres, réforme de la politique agricole commune, etc.), 9 produits d’analyse (avenir des finances de l’UE, remboursement de la TVA pour les dépenses de cohésion…) et 12 Auditinfos, une lettre d’information donnant un aperçu des travaux d’audit en cours.

Les rapports spéciaux constituent la nouvelle priorité des auditeurs. «En 2018, nous avons publié 35 rapports spéciaux (contre 28 en 2017) couvrant les différents domaines de dépenses de l’UE et reflétant les défis auxquels elle fait face, notamment en ce qui concerne la pollution atmosphérique, le transport ferroviaire à grande vitesse, la facilité en faveur des réfugiés en Turquie, la surveillance bancaire et le financement des ONG», précise le .

Davantage de rapports et de rencontres

«Dans ces rapports spéciaux, nous vérifions si les objectifs d’une sélection de politiques et de programmes de l’UE ont été atteints, si les résultats ont été obtenus de manière efficace et efficiente, et si les fonds de l’UE ont apporté une valeur ajoutée, à savoir s’ils ont permis d’obtenir davantage que des actions qui auraient été engagées uniquement au niveau national.»

Et la Cour des comptes avance également une série de propositions pour corriger le tir, améliorer la performance de ces programmes.

Les auditeurs ont également intensifié leurs relations avec les autres institutions européennes, présentant 33 rapports spéciaux au Parlement européen et informant le conseil Écofin de leurs travaux, ce qui n’était jamais arrivé auparavant.

Le président Klaus-Heiner Lehne a également rencontré plusieurs représentants gouvernementaux de haut niveau en Bulgarie, République tchèque, Irlande, Autriche et Roumanie. Un autre signe de la montée en puissance de la Cour des comptes comme interlocutrice des États membres.