En 2020, les émissions de gaz à effet de serre attribuées au Luxembourg (hors système communautaire d’échange de quotas d'émission) s’établissent à 7,86 millions de tonnes d’équivalent CO₂, soit une baisse de 22% par rapport à l'année de référence 2005. Le Luxembourg a ainsi su respecter ses objectifs sur l’intégralité de la période 2013 à 2020, sans devoir recourir à des crédits externes.

En matière d’émissions de gaz à effet de serre, le bilan luxembourgeois apparaît souvent comme lourd. Quelles ambitions le pays doit-il poursuivre en la matière ?

Il faut avoir conscience que l’économie luxembourgeoise dépasse les frontières nationales. Notre empreinte carbone intègre l’activité de 200.000 travailleurs frontaliers. Pour rappel, notre approche repose sur une approche zéro carbone et zéro artificialisation nette, une priorité si l’on considère les enjeux d’énergie et d’aménagement du territoire. À ce titre, nos objectifs devraient a minima s’étendre aux communes autour de Luxembourg, avec des villes comme Thionville, Audun, Villerupt, Arlon, Bastogne et Trèves.

Au niveau de l’immobilier, comment l’engagement environnemental du gouvernement se traduit-il ?

Au-delà de l’approche zéro artificialisation nette, le gouvernement a mis en place une nouvelle législation en matière de performance énergétique des nouveaux bâtiments et une stratégie de rénovation ambitieuse. Les aides financières pour la rénovation énergétique ont été augmentées et adaptées afin de faciliter l'accès à ces subsides. Des aides financières ciblées dédiées à encourager le remplacement de systèmes de chauffage reposant sur les énergies fossiles ont été créées et de nouveaux quartiers résidentiels sont en planification suivant le concept des écoquartiers.

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