Dans quelques mois, le taxi se prendra par les airs. C’est en tout cas ce qu’imaginent de nombreux ingénieurs chez Boeing, Bell, Uber, ou encore Airbus. (Photo: A3 by Airbus)

Dans quelques mois, le taxi se prendra par les airs. C’est en tout cas ce qu’imaginent de nombreux ingénieurs chez Boeing, Bell, Uber, ou encore Airbus. (Photo: A3 by Airbus)

Airbus a annoncé, mi-février, la fin de la commercialisation de l’emblématique A380. Le groupe industriel européen n’abandonne pas pour autant l’innovation. Un prototype de taxi volant a ainsi effectué son premier test en vol il y a quelques semaines.

Finis les embouteillages! Dans quelques mois, le taxi se prendra par les airs. C’est en tout cas ce qu’imaginent de nombreux ingénieurs chez Boeing, Bell, Uber, ou encore Airbus. Le constructeur européen a mis en place en 2015 un avant-poste d’innovation technologique dans la Silicon Valley.

Baptisé A3, ce laboratoire développe notamment un projet de taxi volant, électrique et autonome. Vahana pèse 745 kilos pour une longueur de 5,8 mètres et une envergure de 6 mètres. Il est équipé de huit rotors basculants qui offrent la possibilité de passer d’un décollage vertical à un vol horizontal.

Après un premier vol de 53 secondes réussi en janvier 2018, Vahana est cette fois resté plusieurs minutes dans les airs, volant à des vitesses supérieures à 50 nœuds (92 km/h) en totale autonomie, sans pilote à son bord, permettant ainsi aux ingénieurs de déterminer comment le véhicule réagit. Un sacré pas en avant pour un aéronef qui n’était encore il y a peu «qu’un schéma conceptuel sur une serviette en papier», comme aime le rappeler Zach Lovering, l’un de ses concepteurs.

Commercialisation prévue en 2020

Le constructeur européen souhaite commercialiser Vahana dès 2020. Le programme d’homologation prévoit une longue phase de test de vols habités. Airbus est au coude-à-coude avec Boeing, dont l’aéronef autonome a effectué ses premiers essais en vol en janvier dernier, ou Bell, qui a présenté son taxi volant lors du CES de Las Vegas en début d’année. La population semble prête à franchir le pas des avions-taxis autonomes. Dans un sondage commandé par Airbus, 44% des personnes interrogées se disent favorables au développement de ces nouveaux véhicules.