De nombreux efforts sont encore à fournir pour améliorer le taux de survie des patients Crédit: Shutterstock

De nombreux efforts sont encore à fournir pour améliorer le taux de survie des patients Crédit: Shutterstock

La lutte contre le cancer passe inévitablement par la mise au point de médicaments plus efficaces. Depuis les premiers traitements à la fin des années 40, d’importantes percées ont déjà été réalisées. Mais il reste encore de nombreux efforts à fournir pour améliorer le taux de survie des patients.

Le cancer est loin d’être une maladie récente. Son nom, signifiant « crabe », a d’ailleurs une origine gréco-latine. Les premiers médecins comparaient en effet la forme des tumeurs constatées sur les malades à celle de ce crustacé, soulignant en outre la faculté du cancer, à s’emparer d’un organe sans plus jamais le lâcher, comme le fait le crabe. Depuis ces temps lointains, les soins médicaux se sont évidemment considérablement améliorés et on traite aujourd’hui bien mieux cette maladie.

80 années d'évolution

Les premiers véritables traitements contre le cancer voient le jour dans les années 1940. A cette époque, c’est la chlorméthine ou mustine, un dérivé du gaz moutarde, qui est utilisée dans les chimiothérapies. Cet agent chimique est en effet capable de détruire les globules blancs chez les patients atteints de lymphome. Il est par contre hautement toxique et absolument pas ciblé. Autrement dit, il empoisonne autant qu’il soigne les patients auxquels il est administré.

Il faut attendre 1997 pour voir le premier traitement ciblé être mis au point pour lutter contre certains lymphomes : le Rituximab. Celui-ci permet d’introduire un anticorps spécifique dans l’organisme du malade, qui élimine les cellules problématiques. L’année suivante, le Herceptin est mis au point pour soigner le cancer du sein. Il s’agit d’un traitement personnalisé qui agit sur l’un des gènes influençant la croissance de la tumeur.

La révolution de l’immuno-oncologie ciblée

Ces évolutions ont mis les chercheurs, à travers le monde, sur le chemin de l’immunothérapie. Cette stratégie de soin consiste à stimuler les défenses immunitaires du patient pour qu’elles luttent mieux contre la maladie. Ces thérapies sont à la fois plus efficaces et mieux ciblées. Elles entraînent donc moins d’effets secondaires.

Les traitements d’immuno-oncologie sont à la fois plus efficaces et mieux ciblés. Ils entraînent donc moins d’effets secondaires.
Rudi VAN DEN EYNDE

Rudi VAN DEN EYNDEHead of Thematic Global EquityCandriam

Le développement de ces traitements a permis d’augmenter considérablement l’espérance de vie des personnes atteintes de cancer. Ainsi, un malade vit aujourd’hui, en moyenne, 23 mois de plus qu’au début des années 70. Cela dit, il reste encore beaucoup à faire pour résorber l’écart important entre l’espérance de vie moyenne, à l’âge de 70 ans, d’une personne diagnostiquée d’un cancer (72 mois) et celle d’une personne du même âge, en bonne santé (256 mois).

Investir dans la recherche 

Face à ce constat et aux nombreuses opportunités qui se présentent dans le domaine de la recherche médicale, Candriam a lancé il y a un an son fonds Oncology, qui rassemble les investissements de personnes soucieuses de faire avancer la lutte contre le cancer. Sa vocation est en effet d’investir dans les sociétés qui participent à la lutte contre le cancer et notamment celles qui developpent de nouveaux traitement particulièrement en immuno-oncologie, mais aussi de soutenir la recherche de nouvelles technologies de diagnostic. Au cours des derniers mois, le fonds Oncology de Candriam a notamment investi sur une plateforme travaillant sur des médicaments anticorps conjugués (ADC) offrant des résultats impressionnants sur la réduction des tumeurs.

Grâce aux scientifiques qui font partie de son équipe de gestion, le fonds sélectionne, selon la société de gestion, les sociétés les plus prometteuses, c’est-à-dire celles qui ont toutes les cartes en main pour parvenir à mettre au point un nouveau traitement efficace et à même de se vendre à grande échelle. Depuis la création du fonds, plusieurs jeunes sociétés financées par le fonds Oncology de Candriam ont également été acquises par des entreprises parmi les leaders du secteur. Ces procédures permettent aux sociétés rachetées de grandir, tout en accélérant la mise au point des traitements qu’elles développent. In fine, c’est tout l’ecosystème du « monde oncologique » qui est gagnant : chercheurs, sociétés, investisseurs et surtout malades.

Découvrez les caractéristiques du fonds Oncology de Candriam et comment y investir.