Les vélos abandonnés dans les entrées d’immeubles ou de garages sont généralement signalés à la Ville de Luxembourg, qui transmet le message à l’exploitant du service JCDecaux. (Photo: Paperjam.lu)

Les vélos abandonnés dans les entrées d’immeubles ou de garages sont généralement signalés à la Ville de Luxembourg, qui transmet le message à l’exploitant du service JCDecaux. (Photo: Paperjam.lu)

Les vélos en libre-service connaissent une recrudescence des actes de vandalisme selon leur exploitant JCDecaux, qui constate une hausse des retours en atelier pour réparation.

Des Vel’oh dépouillés de leurs pédales voire de leurs chaînes: ce type de mauvaises surprises n’est pas rare pour les utilisateurs de ces engins en libre-service sur le territoire de Luxembourg-ville et de ses alentours.

«Malheureusement, ces derniers mois, les vélos du Luxembourg font face à une recrudescence des actes de vandalisme, ce qui n’était pas le cas jusque-là», constate Jérôme Blanchevoye, directeur général adjoint Villes & Développement chez JCDecaux Belgium.

Au printemps 2021, l’intéressé expliquait encore à Paperjam que «le vandalisme est beaucoup plus faible à Luxembourg que dans les autres villes européennes où JCDecaux travaille» et que l’ensemble des pièces d’un vélo devait être remplacé en moyenne tous les cinq à six ans.

Disponibilité et opérabilité en rade

Aujourd’hui, l’exploitant est contraint de rentrer davantage d’engins en atelier pour des réparations, le nombre de 6.000 pièces remplacées au cours de l’année écoulée est même évoqué par RTL. JCDecaux ne donne aucun chiffre, mais indique une «très forte progression du taux de vandalisme depuis le début de cette année».

Les pièces les plus malmenées sont les paniers et les roues. À ce propos, l’opérateur rappelle que «le Vel’oh n’est pas conçu pour monter à plusieurs dessus, ce qui l’endommage».

Et qui dit «plus de vélos en atelier» dit «moins de vélos disponibles à la location pour les utilisateurs». Ceux-ci se retrouvent face à des stations vides ou disposant d’un nombre d’appareils restreint, voire nul dans le cas d’une recherche d’un appareil disposant d’un niveau de batterie suffisant, par exemple.

Car sur ces vélos a, semble-t-il, : le relief de la capitale n’est plus aussi problématique qu’il paraissait grâce à l’aide d’une batterie permettant de rouler jusqu’à 25km/h avec un coup de pouce bienvenu dans les montées.

Locations prisées

L’opérateur a d’ailleurs fait état en 2021 d’une hausse de 400% des locations par rapport à 2018 avec 800.000 opérations. Quant aux abonnés longue durée, leur nombre dépasse les 20.000 soit 150% de plus qu’en 2018.

Outre les dégradations, JCDecaux constate un «vandalisme en stations conduisant au vol de vélos». S’ensuit une chasse aux appareils qui finissent parfois cachés, suspendus ou démontés dans les recoins de la capitale. Certains twittos n’hésitent d’ailleurs pas à les signaler.

«Lorsque la Ville de Luxembourg reçoit des doléances de la part d’utilisateurs ou d’habitants, elle intervient auprès des responsables de JCDecaux. Les doléances transmises à la Ville concernent majoritairement des Vel’oh abandonnés dans l’espace public», confirme la municipalité. Celle-ci souligne que les réparations relèvent de la responsabilité de l’exploitant et non pas de la sienne.

Actuellement, Vel’oh totalise un millier d’engins répartis dans 116 stations à travers la capitale et .