Après les remous suscités par , dont , puisque , les Hôpitaux Robert Schuman doivent se débattre avec d’autres dossiers bien ennuyeux.
Le premier est la mise sur la touche du directeur général, le docteur , mis en «congé spécial» depuis le 8 mars, selon la radio 100,7, et qui pourrait être remplacé sous peu par le docteur Gregor Baertz, selon RTL, cette fois. Un écartement en lien avec les vaccinations étonnantes du président et des vice-présidents du CA? Peut-être. En tout cas, si Claude Schummer a affirmé dans un premier temps qu’en «aucun cas les membres du conseil d’administration n’ont fait la demande d’être vaccinés», il a ensuite reconnu des «failles dans la logistique». Lisez «des problèmes dans l’ordre des vaccinations». Un audit interne aux HRS, selon nos collègues de 100,7, mettrait en avant une demi-douzaine de cas litigieux, des personnes qui sont donc passées entre les mailles du filet et ont pu profiter d’une vaccination précoce et sans doute indue à ce moment.
«Je ne peux confirmer qu’une chose: le docteur Claude Schummer n’est plus présent dans son bureau depuis une semaine», indique , le responsable Communication des HRS, à Paperjam. Est-il sur le point d’être remplacé? Pas de commentaire à ce niveau. Mais le conseil d’administration des HRS doit se réunir mardi soir.
Les Hôpitaux Robert Schuman n’ont jamais voulu jouer cavalier seul.
Second dossier, peut-être plus épineux encore: les HRS auraient établi des contacts pour commander 200.000 doses de vaccin, en marge de la stratégie du gouvernement. «Les institutions hospitalières, dont la nôtre, ont en permanence des contacts avec des laboratoires, des fournisseurs… À une de ces occasions, il a été évoqué que pouvaient exister des pistes pour éventuellement obtenir des doses de vaccin. Nous avons simplement écouté ce qui était dit. Si, par la suite, cette piste avait été concrète et sérieuse, nous aurions avisé de ce qu’il aurait été possible de faire.»
Mais Marc Glesener apporte de suite deux précisions importantes. «Primo, en ce qui concerne ce dossier, la hiérarchie de l’hôpital était informée de ce qui avait été dit. Secundo, il n’a jamais été imaginable de travailler en marge du gouvernement. Si nous avions poursuivi sur cette piste, cela se serait fait en complète collaboration avec le ministère de la Santé. Les HRS n’ont jamais voulu faire cavalier seul.»
Claude Schummer a pour sa part été un peu plus loin en affirmant que , le président du CA, avait entamé des négociations de son côté à l’étranger pour obtenir des vaccins.
Enfin, troisième dossier, les HRS auraient pris des contacts avec une société d’assurance. Pour négocier la mise à disposition de ses assurés des vaccins que les hôpitaux auraient pu obtenir? «Je ne sais pas», conclut Marc Glesener. «En tout cas, cette démarche n’a cette fois jamais été portée à la connaissance de la hiérarchie.» L’initiative en reviendrait donc au seul Claude Schummer. Qui n’a pas répondu, ce lundi, aux sollicitations de Paperjam.
Reste une question: un groupe privé, comme les Hôpitaux Robert Schuman, peut-il prendre l’initiative de contacter une autre société privée, comme Pfizer-BioNTech, pour passer une commande de produits, en «by-passant» le gouvernement? Sollicitée par Paperjam, la Direction de la santé n’a su répondre, la question étant «actuellement en cours d’examen».