Les centres de tests réservés aux salariés primo-vaccinés ont ouvert vendredi 14 janvier à 16h. Ils mobilisent 200 membres de l’armée. 146 rendez-vous ont été pris à la veille du samedi 15 janvier, jour de mise en place du CovidCheck au travail.

Des tentes vert kaki se sont installées sur le parking du P+R de Howald. Elles ont ouvert aux premiers patients vendredi 14 janvier à 16h. Au même moment que d’autres, similaires, au Kirchberg, au Fridhaff, à Junglinster et à Raemerich. , en vue de la mise en place du dès ce samedi 15 janvier.

Mamady fait partie des premières arrivées. «Je ne voulais pas me faire vacciner pour des raisons personnelles. J’ai fait ma première dose il y a une semaine pour ne pas payer pendant un mois et demi 22 euros par jour», explique-t-elle, avec le sentiment d’avoir été contrainte. Les 20 bons lui suffiront largement: «J’ai calculé sur le calendrier, j’ai neuf tests antigéniques à faire jusqu’à la deuxième dose.»

Après avoir rempli un papier à l’accueil, elle réalise elle-même son test, sous la surveillance d’un membre de l’armée luxembourgeoise. Puis elle garde son ticket et va patienter en salle d’attente. Un écran lui indiquera, au bout de 15 minutes, qu’elle pourra se rendre auprès du «validateur» pour récupérer son certificat de test Covid tamponné. Il s’agit là aussi d’un membre de l’armée. 200 ont été mobilisés pour le testing sur les cinq sites jusqu’au 28 février. Ils y travaillent sur des shifts de 7 heures avec 13 personnes par centre de tests, ou 7 le week-end et quand il y a moins de monde.

Autotest sous surveillance de l’armée

Tous ont suivi une formation de 4 heures, entre le 10 et le 13 janvier, dispensée par des consultants externes. «Nous faisons seulement la surveillance. Il faut regarder si le patient met bien le coton-tige dans les deux narines, suffisamment profondément, qu’il tourne assez de fois, met la solution et y tourne le coton-tige, met au moins deux gouttes sur la cassette», détaille le capitaine David Wickler, officier logistique opérationnel.

Pour la première journée, «c’est encore modéré», témoigne-t-il. 146 rendez-vous ont été pris sur les cinq sites. Avec plus de monde sur celui de Raemerich, qui devait accueillir 68 premiers patients. À Howald, 34 étaient attendus entre 16h et 20h. L’armée prévoit davantage de monde dimanche soir et lundi matin, qui sera le premier jour sous CovidCheck pour les salariés ne travaillant pas le week-end. «Jusqu’à vendredi prochain, nous avons 2.617 personnes inscrites pour le moment.»

Une capacité de 10.000 tests par jour ouvrable

12 personnes peuvent être testées simultanément sur un même site toutes les 5 minutes. Sur des journées de 14 heures, cela correspond à une capacité de test de 10.000 personnes par jour sur l’ensemble des centres. Ils sont ouverts du lundi au jeudi de 6h à 20h, le vendredi de 6h à 13h, puis de 16h à 20h, le samedi de 6h à 10h, puis de 16h à 20h, et le dimanche de 6h à 10h, puis de 13h à 20h.

Les rendez-vous peuvent seulement être pris la veille pour le lendemain, par souci d’organisation. Au grand dam de trois salariés s’étant présentés à l’accueil entre 16h et 17h le premier jour à Howald, pensant pouvoir se faire tester, et repartis bredouilles.

Ce n’est pas le cas de Louise, boulangère. Elle attend patiemment le résultat de son test, assise sur une chaise en plastique kaki, accordée à la tente dans laquelle elle se trouve. «J’ai fait ma première dose le 1er décembre et je fais la deuxième mardi. On nous a mis le couteau sous la gorge», regrette-t-elle. «Mais le système mis en place pour les tests est très bien, j’ai mis moins de 4 minutes à prendre rendez-vous.» C’est aussi le CovidCheck qui a forcé Patrick à se faire vacciner. Son entreprise était déjà sous ce régime avant le 15 janvier, mais la diminution de la durée de validité des tests a rendu l’organisation du testing plus compliquée pour ce salarié des services de secours. Tous deux recevront prochainement leur deuxième dose et n’auront pas besoin d’utiliser leurs 20 bons.