Le monde financier s’est félicité tout au long de la crise d’avoir pu rapidement assurer la continuité. Les résultats affichés ces derniers jours par les banques retail de la Place semblent effectivement le prouver. Ce vendredi, c’est la Spuerkeess qui a annoncé les chiffres de son exercice 2020. Et, pour la directrice générale, , ils sont rassurants.
«Le produit net bancaire est resté relativement stable par rapport à 2019, qui était une très bonne année. Cela montre que la banque a continué à bien travailler dans un contexte difficile et que nos clients ont poursuivi leurs projets.»
En 2020, le produit bancaire a atteint 595,5 millions d’euros, soit une baisse de 1,3% par rapport à 2019.
Les crédits au logement ont encore augmenté de 7,9% en volume, ceux accordés aux entreprises restent stables, alors que les prêts étudiants ont aussi augmenté de 6,5%.
Le résultat net victime des provisions
Le résultat net a par contre souffert. Sur un an, il a baissé de 48,5 millions (-26,4%), passant de 183,9 millions à 135,4 millions. «Nous avons été contraints de faire des provisions liées à la crise sanitaire», explique madame Thoma. Les provisions économiques de l’année 2020 ont effectivement dû être traduites en provisions comptables.
«En plus de cela, en accord avec le conseil d’administration, nous avons décidé une provision supplémentaire de 20 millions d’euros.» Au total, le montant des provisions s’élève à 66,8 millions. «Sans ces provisions, le résultat de l’année 2020 serait comparable à celui de 2019.»
Sans ces provisions, le résultat de l’année 2020 serait comparable à celui de 2019.
La banque de l’État a aussi vu fondre les rentrées liées aux dividendes d’entreprises dont elle est actionnaire, notamment en raison de la réduction de 50% de ceux versés par le groupe satellitaire luxembourgeois SES.
Ce résultat, qui reste largement positif, permet à la Spuerkeess de verser à l’État le même montant de dividendes que les années précédentes, soit 40 millions d’euros.
Pour encore renforcer son niveau de solvabilité, elle a augmenté ses fonds propres de 5,9%. Ils atteignent 4,324 milliards au 31 décembre 2020, contre 4,085 milliards un an plus tôt.
Optimisme pour 2021
«Tout au long de cette crise, notre personnel nous a prouvé sa confiance, sa sérénité et son engagement, la clientèle a adapté ses habitudes, et notre propriétaire nous a maintenu sa confiance», observe la directrice générale.
Et même si la crise n’est toujours pas terminée, elle se montre «raisonnablement optimiste» par rapport à la sortie de crise du pays. Pour 2021, elle s’attend à une année dans la continuité des années précédentes, tout en pointant le défi de la rentabilité, qui concerne toutes les banques.
«Nous espérons aussi pouvoir récupérer une partie des provisions faites pour pallier les défauts éventuels de nos clients.» 2021 pourrait alors être une tout autre année que 2020.