Marco Mignani, à gauche, est un des trois cofondateurs de la start-up Mileswap, qui s’est envolée pour le CES de Las Vegas qui débute ce mardi. (Photo: Mileswap)

Marco Mignani, à gauche, est un des trois cofondateurs de la start-up Mileswap, qui s’est envolée pour le CES de Las Vegas qui débute ce mardi. (Photo: Mileswap)

Vous participez pour la première fois au CES de Las Vegas. Qu’est-ce que cela représente pour vous?

Marco Mignani.  «Nous connaissions bien sûr le CES, mais du point de vue des nouvelles technologies, moins du côté des start-up. Le fait d’avoir été sélectionnés parmi les 16 start-up luxembourgeoises à s’y rendre est une formidable opportunité. Nous nous y rendons à trois personnes, cela représente au total un coût d’environ 7.000 à 8.000 euros, en enlevant certaines aides comme une subvention étatique qui permet de rembourser jusqu’à 50% du prix du stand sur place. C’est un investissement conséquent pour nous, mais c’est une opportunité que nous devons réaliser pour notre développement. 

Quels sont vos objectifs sur place?

«Nous en avons plusieurs. Le CES nous permet d’être visibles à l’international, de pouvoir aller à la rencontre à la fois d’autres start-up pour développer notre technologie, et faire également de la veille. Nous allons également pouvoir rencontrer des grands comptes afin de développer notre marché BtoB. L’idée est que les entreprises introduisent notre solution auprès de leurs salariés. Nous y allons le couteau entre les dents, nous ne voulons pas faire de la figuration. Nous serons également à l’écoute de potentiels investisseurs d’une future levée de fonds. 

Justement, où en est votre développement?

«Nous sommes aujourd’hui une équipe de sept personnes au total. Notre plate-forme permet un échange de véhicules entre particuliers de manière démonétisée. Nous avons changé, il y a quelques mois, notre nom de CarVroom en Mileswap – un intitulé qui reflète plus notre mode de fonctionnement. D’ici fin 2019, nous comptons séduire entre 5.000 et 10.000 utilisateurs dans cinq grandes villes françaises (Paris, Nice, Toulouse, Lyon et Metz). Nous venons notamment de lancer, en partenariat avec la Maif, une couverture d’assurance optionnelle conçue pour protéger nos utilisateurs de tout dommage à leur véhicule ou à un tiers causé par un membre emprunteur pendant un échange sur Mileswap.

Mais nous développons, dans le même temps, le marché luxembourgeois, plus axé sur le BtoB, et nous démarcherons des grands comptes présents dans le pays dans le courant du deuxième trimestre de cette année. Nous souhaitons également réaliser une première levée de fonds dans les six à huit prochains mois, d’un peu plus d’un million d’euros.»