Lionnel Joussemet: «Les champs d’application me semblent particulièrement prometteurs dans l’industrie automobile, les produits manufacturés, le secteur de l’énergie ou de la chimie.» (Photo: DR)

Lionnel Joussemet: «Les champs d’application me semblent particulièrement prometteurs dans l’industrie automobile, les produits manufacturés, le secteur de l’énergie ou de la chimie.» (Photo: DR)

Monsieur Joussemet, quels sont les secteurs d’activité susceptibles d’être impactés par la réalité augmentée?

«Il incombe à chaque secteur d’inventer des usages spécifiques. Mais les champs d’application me semblent particulièrement prometteurs dans l’industrie automobile, les produits manufacturés, le secteur de l’énergie ou de la chimie. 

Certaines entreprises ont déjà introduit la RA (réalité augmentée) au cœur de leurs process. Quels sont aujourd’hui les usages les plus courants?

«Très souvent, le besoin initial est lié à de la simulation dans les bureaux d’étude au moment de la conception d’un produit par des ingénieurs. Ces derniers inventent, imaginent puis simulent des process qu’il faut ensuite communiquer aux opérateurs et techniciens de terrain. La réalité augmentée permet de mettre les process en situation avant même d’entamer la fabrication industrielle.

Avec, à la clé, une remontée vers les bureaux d’étude des ressentis et des données des équipes opérationnelles. La réalité augmentée sert également à détecter des anomalies ou à donner des indications d’intervention à des opérateurs de maintenance par exemple, qui sont guidés plus précisément. Les gains de temps, d’efficacité et surtout de sécurité peuvent alors être considérables.

Comment se passe l’adoption des outils de réalité augmentée par les collaborateurs? Rencontrez-vous des difficultés au quotidien?

«Dans notre secteur très novateur, le plus difficile est d’accompagner les industriels pour les faire accoucher de solutions qui dépassent l’effet de surprise, souvent très fort. Il ne faut pas perdre de vue la finalité de ces outils, l’usage et la priorité: améliorer l’efficacité industrielle. Nous faisons au quotidien beaucoup de pédagogie en ce sens.»