Claude Meisch et son ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse veulent plus d’aliments locaux et bio dans les cantines du pays.  (Photo: archives/Maison Moderne)

Claude Meisch et son ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse veulent plus d’aliments locaux et bio dans les cantines du pays.  (Photo: archives/Maison Moderne)

Claude Meisch, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, a présenté, ce mardi, le concept «Food4Future», qui se veut être une petite révolution «durable» dans les assiettes des cantines scolaires et universitaires du Luxembourg. 

Le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse s’engage pour un meilleur régime alimentaire, sain et durable dans les restaurants scolaires et universitaires. Voilà comment résumer en une phrase le projet «Food4Future» présenté, ce mardi, par , ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse.

Un concept mis en place depuis le début de cette année scolaire 2021-2022 dans les établissements de Restopolis, le service de restauration des écoles et de l’université du ministère de l’Éducation nationale.

Plus de 45.000 repas journaliers

Soit 74 restaurants scolaires, sept universitaires et six faisant office de structures d’accueil de jour, pour un total de 15.750 repas journaliers dans les cantines scolaires et près de 30.000 dans les cafétérias.

«Restopolis est un très grand acteur luxembourgeois, avec une grande expérience. Il a su convaincre sa clientèle. Et aujourd’hui, il est le premier sur le plan national à faire un pas supplémentaire dans la direction d’une alimentation encore plus durable et meilleure pour la santé», expliquait Claude Meisch. 

Parce que «Food4Future» ambitionne donc de changer les habitudes alimentaires des jeunes, afin de réduire l’impact sur l’environnement.

Et ce via six objectifs, baptisés «RestoGoals», eux même subdivisés en différentes initiatives, que le ministre de l’Éducation résumait ainsi: «Des aliments qui proviennent davantage de producteurs locaux et bio, via la mise en œuvre du plan d’action PAN-Bio 2025, ce dernier visant à ce que 50% des produits de la restauration collective subventionnée par l’État soient issus de l’agriculture luxembourgeoise. Un circuit court préférentiel aussi. Mais aussi une lutte accrue pour réduire le gaspillage avec, notamment, la mise en place d’un système de réservation de repas. Tout ça en limitant bien évidemment au maximum la création de déchets. Sans oublier l’abandon de produits non durables et la mise en place d’une nouvelle offre de repas, davantage tournée vers le végétarien.»

Un projet pilote dans trois écoles

C’est au niveau de cette dernière qu’apparaît d’ailleurs la mesure sans doute la plus osée: la mise en place de «Veggie Mondays». Un projet pilote qui sera testé entre les vacances de Toussaint et de carnaval, dans trois écoles (l’Athénée de Luxembourg, le lycée Aline Mayrisch et le lycée Michel Rodange) et qui prévoit que les plats proposés à la cantine les lundis de cette période-là, dans ces établissements, seront uniquement végétariens et végans. 

«Alors que les autres jours de la semaine, les élèves auront le choix, comme dans les autres établissements, entre un menu végétarien ou végan d’un côté et celui proposant de la viande ou du poisson de l’autre. À la fin de cette période de test concernant les ‘Veggie Mondays’, une évaluation sera évidemment effectuée afin de voir si on peut généraliser aux autres cantines. En espérant que la crainte qu’on peut avoir de voir la fréquentation des cantines diminuer ces jours-là, tout en voyant les files s’agrandir devant les kebabs ou les pizzerias du coin, ne devienne pas réalité…», glissait le ministre. 

Les jeunes ont été écoutés

Mais ce dernier se veut confiant. Tout simplement parce que cette idée de mettre en avant les produits alimentaires végétariens vient en partie du monde estudiantin lui-même. 

«Après les différentes manifestations des jeunes pour le climat, nous nous sommes dit qu’en tant que ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, nous nous devions de réagir. Qu’il fallait contacter davantage ces jeunes, les impliquer en discutant concrètement avec eux. Ce que nous avons fait. Et une cantine plus durable, plus bio, plus végétarienne et végane aussi faisait partie de leurs revendications», conclut un Claude Meisch dont le ministère a donc essayé de coller au mieux aux aspirations des étudiants.