Après avoir racheté Integrated Publishing Solutions l’an dernier, Nicolas Buck (Seqvoia) ouvre un bureau à Londres. Pour se rapprocher des décideurs, explique-t-il. (Photo: Archives Maison Moderne)

Après avoir racheté Integrated Publishing Solutions l’an dernier, Nicolas Buck (Seqvoia) ouvre un bureau à Londres. Pour se rapprocher des décideurs, explique-t-il. (Photo: Archives Maison Moderne)

Info Paperjam – Ce lundi, Seqvoia ouvre un bureau à Londres. Un moyen de se rapprocher des décideurs, explique le CEO de la fintech luxembourgeoise, Nicolas Buck.

«Avant la fin de l’année dernière, j’y passais une à deux heures par jour. Aujourd’hui, j’y consacre 12 heures par jour.» Au téléphone, n’a quasiment plus de voix, mais toujours la même énergie. Redevenu CEO de la fintech qu’il a lancée en 2012 avec Renaud Jamar de Bolsée, l’ex-président de l’Union des entreprises luxembourgeoises avance désormais à visage découvert. Les e-mails «de contact» de renvoient directement chez lui, signe de son omniprésence.

Six mois avant de démissionner de l’UEL, fin octobre 2020, M. Buck était devenu le CEO d’une petite société londonienne, Integrated Publishing Solutions, reprise par Seqvoia et devenue Seqvoia UK. Cet été, les deux fondateurs de Seqvoia ont racheté les 32% des parts détenues par Victor Buck Services (qu’ils avaient vendues à Post).

Ce lundi, à partir de la petite équipe qui était dans la banlieue de Londres, cette spécialiste luxembourgeoise de la documentation et de la régulation des fonds d’investissement ouvre officiellement au cœur de la City.

+28% pour Seqvoia en 2020

«Le Luxembourg a bien travaillé en devenant un centre de gouvernance, d’administration et d’‘oversight’ des fonds», commente-t-il pour Paperjam. «Mais ces fonds ne sont ni initiés ni gérés ici. Le Brexit a même accentué le côté rationnel des prises de décision, et un changement générationnel a ramené les décisions à Londres.»

Seqvoia  entend donc profiter de la croissance de 28% de son chiffre d’affaires l’an dernier pour se rapprocher de ceux qui décident, «au sein de la première place financière d’Europe».

«L’approche ‘business-as-usual’ ne suffit plus aujourd’hui pour rester compétitif, et c’est d’autant plus vrai dans le secteur de la gestion d’actifs. Les entreprises doivent repenser fondamentalement leur modèle d’exploitation des données et se considérer comme faisant partie d’un écosystème (de données) financier plus vaste, en connectant leurs organisations à un réseau d’acteurs diversifié couvrant plusieurs spécialisations et plusieurs implantations afin de rationaliser la chaîne de valeur», explique-t-il dans le communiqué de presse officiel.

Double solution pour les fonds

En même temps qu’il quittait l’UEL, M. Buck avait présenté Summit, devenu Zinniat, capable à la fois d’expliquer la signification d’une donnée et son évolution dans le temps, de mettre en lumière les relations des données les unes par rapport aux autres, de manière flexible, et de favoriser le changement pour la gouvernance, notamment autour des nouvelles formes de reporting relatives aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.

Seqvoia a aussi lancé auparavant Fund D, une solution de reporting basée sur la visualisation. Avec un atout aussi technique que fondamental: la suite logicielle de son partenaire belge, , qui permet aux initiateurs d’un produit (fonds d’investissement, produits dérivés, produits d’assurance-vie en mode épargne, etc.) d’être plus facilement en règle avec le règlement européen Priips (pour Packaged Retail Investment and Insurance-Based Products), qui doit être revisitée d’ici l’année prochaine.