Pour Marc Spautz, président du CSV, les critiques portent tant sur le fond que sur la forme du texte de réforme des allocations familiales présenté par le gouvernement. (Photo: CSV)

Pour Marc Spautz, président du CSV, les critiques portent tant sur le fond que sur la forme du texte de réforme des allocations familiales présenté par le gouvernement. (Photo: CSV)

Un mois après la campagne lancée par le LCGB contre la réforme des allocations familiales, c’est au tour du CSV de faire entendre sa voix sur ce thème. La charge contre le texte présenté par Corinne Cahen (DP), ministre de la Famille, est venue de Marc Spautz, actuel président du principal parti d’opposition et lui-même ancien ministre de la Famille. Au cœur des critiques: le fond et la forme du projet de loi qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2016.

Sur le fond du texte, le président du CSV déplore «les pertes pour les familles ayant plusieurs enfants» qui varient «entre 773 euros par an pour un foyer avec deux enfants et 7.024 euros par an pour ceux qui ont cinq enfants». Des réductions qui ne seraient pas compensées, selon l’ancien ministre de la Famille, par les mesures en nature envisagées par le gouvernement. Qu’il s’agisse de la gratuité des crèches ou de l’apprentissage bilingue pour les plus jeunes. Mais la principale critique émise par Marc Spautz concerne la forme du texte déposé à la Chambre.

L'augmentation des coûts due à l'arrivée d'un enfant n'est pas linéaire, ni proportionnelle.

Xavier Bettel, Premier ministre

«Le gouvernement a présenté un texte visant à réformer les allocations familiales, mais si on regarde les articles de la loi, il est aussi question d’une réforme du congé parental et d’une réforme de la gratuité de la garde des enfants de zéro à trois ans. Mais sur ces points, il n’existe pas de projet de loi spécifique, souligne le président du CSV. Pour nous, il est important d’avoir un concept général qui comprend toutes les mesures envisagées et pas seulement l’une d’entre elles. Ce doit être une politique familiale globale et pas un saucissonnage comme c’est le cas actuellement.» Et Marc Spautz de demander à ce que les textes «d'une telle importance» fassent l'objet de discussions lors de leur dépôt à la Chambre, «ce qui n'a pas été le cas pour ce texte».

Se basant sur des indicateurs de l’OCDE et sur une étude suisse, Xavier Bettel indiquait en janvier 2014 que «l'augmentation des coûts due à l'arrivée d'un enfant n'est pas linéaire, ni proportionnelle et qu'elle est nettement plus faible pour le deuxième et pour le troisième enfants», le texte du gouvernement prévoit de mettre fin aux montants progressifs des allocations familiales pour les remplacer par des montants uniques.

À compter du 1er janvier prochain, les familles percevront 265 euros par enfant en vertu de l’allocation familiale. L’allocation de rentrée, elle, variera en fonction de l’âge: 115 euros pour les 6-11 ans et 235 euros à partir de 12 ans.