Les clients trouveront des produits alimentaires et ménagers sans emballages ou conditionnés dans des contenants réutilisables et consignés. (Photo: Ouni)

Les clients trouveront des produits alimentaires et ménagers sans emballages ou conditionnés dans des contenants réutilisables et consignés. (Photo: Ouni)

Si le principe des épiceries sans emballages existe déjà dans plusieurs villes d’Europe, Luxembourg n’avait pas encore ce concept de commerce sur son territoire. Cela devrait être révolu d’ici quelques mois puisqu’une nouvelle coopérative est en train de se mettre en place pour ouvrir Ouni.

Un nom bien trouvé puisqu’il est l’abréviation de «Organic Unpackaged Natural Ingredients», mais il signifie également «sans» en luxembourgeois. Le principe est donc de proposer une épicerie bio dans laquelle les clients trouveront des produits alimentaires et ménagers sans emballages ou conditionnés dans des contenants réutilisables et consignés.

Les clients peuvent aussi apporter leurs propres contenants. Ce système a un double avantage: limiter la production de déchets liés aux emballages estimée à 30% de nos déchets ménagers et acheter les quantités dont chacun a vraiment besoin, et donc minimiser le gaspillage alimentaire. La gamme de produits ira des produits alimentaires biologiques aux produits d’entretien et d’hygiène écologiques, locaux et équitables.

Une épicerie coopérative

Mais Ouni est avant tout une histoire de communauté. Ce projet est en effet basé sur le système de la coopérative, et ce sont sept femmes qui le portent: Patricia Tompers, Caroline Lam, Vanessa Paul, Anne Jacoby, Saskia Mechling, Kasia Krzyzanowski et Rebecca Elias.

«L’idée de départ est venue de Vanessa qui a mis un post sur sa page Facebook lançant l’idée de créer une épicerie sans emballages au Luxembourg. Elle a été très vite rejointe par Patricia et moi-même, puis par d’autres connaissances jusqu’au groupe de sept que nous formons actuellement», explique Caroline Lam.

Depuis février 2015, elles participent au projet 1,2,3 GO Social de Nyuko et bénéficient de formations et d’accompagnement qui leur ont permis de lancer leur coopérative la semaine dernière. Le 16 février, l’équipe présentera son projet dans le cadre de la soirée de clôture du concours.

Pour autant, la coopérative doit grandir pour devenir viable et des nouveaux membres sont activement recherchés. «Nous devons rassembler 180.000 euros», précise Caroline Lam. «Cette somme nous permettra d’ouvrir l’épicerie et de la lancer les premiers mois. Pour cela, nous visons l’adhésion de 1.000 membres qui peuvent acquérir des parts à partir de 100 euros. Il y aura deux types de membres, les membres ‘simples’ qui auront un droit de vote lors des assemblées générales et pourront se faire élire au conseil d’administration, et les membres ‘actifs’ qui offriront en plus deux heures par mois de leur temps pour participer au fonctionnement de l’épicerie.»

Pour toutes les personnes intéressées par ce projet, une soirée de présentation est organisée le 25 février aux Rotondes à l’occasion de la soirée Life without Waste au cours de laquelle Ouni présentera son projet et comment devenir membre de la coopérative. Une autre étape importante sera celle de trouver un local avec un loyer raisonnable.

«Nous recherchons un local de 100 à 200 m2 pour un maximum de 3.000 euros par mois. Avec cette fourchette, il n’est pas envisageable de s’installer en centre-ville. Nous aurions beaucoup aimé aller à Belair où il y a un vrai besoin en épicerie, mais nous regardons aussi à Bonnevoie où les deux personnes qui s’occuperont du magasin habitent.»